Le surf est l'un des sports les plus impactés par la crise du Coronavirus 5:54
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Axel May, édité par Julien Froment
C’est le dossier Europe 1 sport. Axel May est revenu avec Lionel Rosso sur le retour à l’eau des différents sports nautiques, et notamment le surf, qui a été plus impacté qu’on ne le croit par la crise du Coronavirus avec des milliers de licencié en moins en l'espace de quelques semaines.

Il y a des chiffres qui parlent bien plus que les mots. Le président de la Fédération française de surf Jean-Luc Arrassus en a donné un parfait exemple en énumérant les chiffres édifiants. "On a perdu globalement 80% des licences par rapport à la même période de l’an dernier. Concrètement, on était à plus de 10 000 licenciés à la fin du mois d’avril, là on est à 2000", se désole le patron du surf français sur Europe 1. "Avril-mai, ce sont les vacances de Pâques, les clubs commencent à bien fonctionner dès le mois de mars, et avril-mai, souvent fin mai, les clubs sont complètement saturés par les demandes. Là, ce n’est absolument pas le cas."

Une mesure dérogatoire a permis la reprise de l’activité

Heureusement pour la Fédération française de surf, les plages sont pour la plupart de nouveau accessibles. "Normalement, les plages n’ouvraient que le 2 juin, il n’y avait pas de mesures dérogatoires envisagées au départ. Ce qu’il s‘est passé, c’est qu’aujourd’hui sur demande du gouvernement, on a une possibilité dérogatoire avec une validation du préfet de pouvoir ouvrir la plage, bien sûr avec le respect des mesures sanitaires puisqu’on est toujours dans une phase de lutte contre le Coronavirus", rappelle Jean-Luc Arrassus sur Europe 1. "On a beaucoup de plages qui se sont ouvertes. Ce sont des cas rares, celles qui sont encore fermées. Dimanche, sur le littoral de la Nouvelle-Aquitaine, la plupart des plages se sont rouvertes. Dans le Finistère, c’était même plus tôt dans la semaine."

Une réouverture qui a nécessité quelques mesures, et notamment le concept de plages dynamiques. Un concept importé d’Australie où, grosso modo, on ne vient pas pour faire bronzette, on utilise la plage pour faire son jogging, sa promenade ou accéder à la mer. "La culture de la plage en Australie est plus ancienne, les gros pôles urbains sont implantés à côté de la mer, les Australiens vivent la plage tous les jours", rappelle le patron de la fédération française de surf. "On s’est un peu inspirés de cette proposition. Mais, attention, on a toujours considéré que pour le surf, la plage est un lieu de passage, parce que nous notre terrain de jeu, c’est l’océan, ce sont les vagues."

Désormais, une reprise de l’activité est espérée cet été, pour relancer la machine. "La survie des clubs de surf va dépendre de la période juin-juillet, sachant que juillet, ça devient plus compliqué pour s’entraîner à cause des conditions de vagues à cette période-là", estime Arrassus qui aimerait aussi voir une épreuve de la Coupe du monde se dérouler à Hossegor cette saison. "La ligue pro ne s’est pas prononcée, on pourrait penser que dans l’ordre du calendrier, les compétitions qui ont lieu sur la phase d’automne, sont plutôt en Europe. Si ça reprend fin août, on est dans la fenêtre de l’organisation de la compétition. On aura peut-être cette bonne surprise, mais aujourd’hui, rien n’est sûr."