S'ils souhaitent soutenir leur équipe féminine de football et assister à un match prometteur contre la France au mondial en Australie, les supporters brésiliens devront se réveiller à une heure bien matinale. Mettre son alarme à 7 heures rebute en effet beaucoup de supporters, surtout les hommes, que l'on sent moyennement motivés, sans doute par manque d'habitude de suivre des matches de football féminin.
C'est le cas de Vilmal Barbosa, âgé d'une cinquantaine d'années. "C'est une expérience nouvelle, car on a toujours été habitué au football masculin. C'est logique que les femmes aient une place dans tous les domaines, ça reste inhabituel. Mais les mentalités changent."
>> LIRE AUSSI - Coupe du monde de football féminin : «Il faut se libérer», face au Brésil, défaite quasi-interdite pour les Bleues
"Supporter des femmes, c'est révolutionnaire"
Les Brésiliennes sont nettement plus mobilisées, comme Patrcia Salgado, qui va mettre son réveil plus tôt pour ne pas manquer ce moment qu'elle juge important pour toutes les femmes du pays. "Supporter des femmes, c'est révolutionnaire, c'est une transformation. Donc c'est sûr que ce sera un grand plaisir de voir le Brésil champion du monde grâce aux femmes qui représentent notre pays", s'enthousiasme cette économiste de 39 ans.
Une victoire qui sonnerait comme une sacrée revanche dans un pays où la pratique du football féminin a été interdite entre 1941 et 1979, car selon eux, cela risquait d'entraîner des problèmes de fertilité.