Une défaite, et ça repart !

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Michael BALCAEN , modifié à
La défaite face à l'Allemagne (2-4) n'a pas entamé l'ambition des Tricolores. La capacité de réaction, la bonne deuxième période et les deux buts inscrits ont finalement réconforté les Bleues, logiquement déçues par la défaite mais qui s'estiment tout à fait capables de rebondir immédiatement. Ce revers pourrait même leur permettre de régler quelques soucis de communication, importants pour la suite.

La défaite face à l'Allemagne (2-4) n'a pas entamé l'ambition des Tricolores. La capacité de réaction, la bonne deuxième période et les deux buts inscrits ont finalement réconforté les Bleues, logiquement déçues par la défaite mais qui s'estiment tout à fait capables de rebondir immédiatement. Ce revers pourrait même leur permettre de régler quelques soucis de communication, importants pour la suite. Quelques têtes basses, une dose de frustration mêlée de déception, et le sentiment que le coup était finalement jouable. Les temps changent pour l'équipe de France, qui continue de faire son trou dans la hiérarchie mondiale. Râler après une défaite contre les doubles championnes du monde, pointer du doigt des éléments aussi positifs que l'attitude, durant une deuxième période marquée par une belle réaction et par deux buts pour faire douter l'Allemagne. Il y a bien eu une défaite, mais elle n'a que peu d'incidence à l'échelle du tournoi. Les plus optimistes pourront même remarquer que les Bleues se retrouvent dans le bas du tableau, loin de l'Allemagne ou des Etats-Unis, les deux vraies têtes de gondole du football mondial. "C'est peut-être un mal pour un bien, ça va nous permettre de voir ce qui ne va pas pour mieux préparer les quarts de finale. On a commis des erreurs bêtes", plaide Laura Georges, pilier d'une défense tricolore qui n'avait encaissé aucun but durant toute la phase de qualifications puis lors des deux premiers matches de poule. En prendre quatre d'un coup, ça va sans doute froisser quelques ego et remettre l'attention sur les bases défensives, une des forces habituelles des Tricolores. Les Bleues ont éprouvé des soucis de communication dans un stade de 45 000 personnes, et les conséquences ont été immédiates. Une défaite qui va servir Ainsi, sur le premier but, Wendie Renard explique: "C'est une erreur de communication, je vois Bérangère (ndlr, Sapowicz, la gardienne) qui s'apprête à sortir mais ensuite elle s'arrête. Pour moi, j'avais le ballon mais comme elle sortait, je lui ai laissé et on prend le but. On prend le deuxième dans la continuité." Georges en avait déjà parlé avant même le début de la rencontre, mais manifestement, ça n'a pas suffi. "C'était difficile, on avait du mal à s'entendre, assure Renard. C'est un point sur lequel il faut vraiment progresser, on ne parle pas assez, ou des fois c'est trop tard, et les erreurs on les paie cash. Il faut travailler et se faire violence là-dessus." Malgré le problème défensif évoqué, il n'y avait aucune place à l'abattement dans les couloirs du Borussia Park. Bien au contraire. "On a su réagir, c'est positif pour la suite", répétait ainsi Marie-Laure Delie. De fait, la capacité de revenir rapidement à 1-2 et même à 2-3, malgré l'infériorité numérique, a conforté les Bleues dans ce sentiment de progression, leur confirmant qu'aucune équipe n'est imbattable. Certes, les Allemandes restent plus fortes, mais les battre ne relève absolument pas de l'impossible. Et après un repos bien mérité, les Tricolores auront toutes les cartes en main pour défier l'Angleterre.