Un partout, balle au centre

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Thomas SINIECKI , modifié à
Dallas, emmené par un monstrueux Nowitzki, a égalisé dans la nuit de jeudi à vendredi en finales NBA, en l'emportant in extremis à Miami (95-93). La donne a donc changé, avec les trois matches à venir dans le Texas (à commencer par le troisième dans la nuit de dimanche à lundi). Car le Heat et son "Big Three" ont eu la preuve que le money time n'était pas seulement leur propriété.

Dallas, emmené par un monstrueux Nowitzki, a égalisé dans la nuit de jeudi à vendredi en finales NBA, en l'emportant in extremis à Miami (95-93). La donne a donc changé, avec les trois matches à venir dans le Texas (à commencer par le troisième dans la nuit de dimanche à lundi). Car le Heat et son "Big Three" ont eu la preuve que le money time n'était pas seulement leur propriété. Tout a changé. Certes, avec une victoire de Miami dans le match 3, tout changerait à nouveau. Mais il convient de penser au présent. Et le présent, c'est ce nouveau récital de Dirk Nowitzki, qui a offert à lui tout seul l'avantage du terrain aux Mavericks. Ce n'est évidemment pas négligeable, et pour cause. Grâce à la victoire des Mavs jeudi à Miami (95-93), Dallas peut, dans l'absolu, conclure la série à domicile, puisque les trois prochains matches se disputeront dans le Texas. Et alors que le Heat s'était fait une spécialité des remontées au finish, face aux Celtics puis contre les Bulls, Dallas semble encore mieux armé de ce côté-là. Nowitzki avançait une explication simple, technique: "Nous leur avons mis une grande pression défensive. Nous avons réussi à prendre des rebonds défensifs décisifs." Auteur d'une fin de match 2 absolument énorme, l'Allemand a pris un sacré bout de la finale en main, avec 24 points malgré une blessure au doigt. Et inscrit, surtout, le panier décisif à trois secondes du buzzer après s'être facilement joué de Bosh. Face au Thunder, en finale de conférence Ouest, comme contre le Heat désormais, Dallas a prouvé son mental, sa capacité à rebondir alors que tout semble perdu. Les Mavs le feraient exprès qu'ils ne s'y prendraient pas autrement... Wade: "Cette défaite fait mal" Avec 15 points de retard à sept minutes du terme, Dallas a mis un sacré coup sur le casque du "Big Three". Reste à savoir s'ils s'en relèveront. Probablement oui, vu le pedigree et surtout le caractère des bonshommes. Contre Boston comme face à Chicago, LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ont prouvé tour à tour qu'ils avaient la capacité de faire la différence dans le money time. Mais face au Heat, se trouve toujours la plaie béante pour Nowitzki de ce titre perdu en 2006 contre... Miami. Et manifestement, l'intérieur des Mavericks est tout à fait déterminé à se venger. Aidé par l'expérience de Jason Kidd, Shawn Marion ou encore de Jason Terry en sixième homme de luxe, le géant allemand, qui s'impose comme un des meilleurs joueurs européens de l'histoire de la NBA - si ce n'est le meilleur - sait l'importance du match 3. Archi-favori avant la finale, Miami peut avoir la tête sous l'eau en cas de défaite, surtout en cas de nouveau scénario serré. "De toute évidence, cette défaite fait mal", confiait Wade à l'issue du match 2, sur le site de la NBA. "Je ne sais pas ce qui s'est passé", disait Bosh. Des deux côtés, le vécu côtoie le talent et l'envie. Reste à faire basculer la balance d'un côté. Car lundi matin, il y aura bien une équipe qui mènera 2-1. Et tout aura encore changé.