Triaud attend un dédommagement

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D. A. (avec la rédaction d'Europe 1) , modifié à
LIGUE 1 - Le président bordelais veut être indemnisé par la FFF pour le départ de Blanc.

LIGUE 1 - Le président bordelais veut être indemnisé par la FFF pour le départ de Blanc."J'ai beaucoup de respect pour le Président Escalettes, mais je pense qu'une Fédération ne peut pas se permettre d'aller impunément débaucher un entraîneur français en exercice de façon prématurée, sauf à dédommager ce club". Jean-Louis Triaud a tenu une nouvelle fois à mettre les choses au clair lors d'une conférence de presse organisée lundi. Interrogé sur le départ de Laurent Blanc, appelé à prendre les rênes de l'équipe de France à l'issue du Mondial 2010, le président bordelais n'a pas caché qu'il goûtait peu aux méthodes de recrutement de la Fédération française de football (FFF) précisant toutefois qu'il respectait le choix opéré par son technicien. "La sollicitation très tôt dans la saison nous a certainement perturbés", a regretté Triaud. Début janvier, Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, avait en effet qualifié Laurent Blanc de "bon candidat" sur l'antenne d'Europe 1. Une annonce prématurée qui pourrait avoir déstabilisé les Girondins, auteurs d'une fin de saison très laborieuse (6es hors des places européennes). "Même si l'on ne peut pas attribuer notre mauvais passage à ce seul fait, on a vu que certains joueurs s'étaient interrogés sur leur avenir et sur leur futur à Bordeaux si l'entraîneur quittait le club, a expliqué le président bordelais, créer cette incertitude n'allait pas les mettre dans les meilleures dispositions. Cela nous a perturbés, c'est un facteur négatif".Ecoutez Jean-Louis Triaud (au micro de Stéphane Place):En contrat jusqu'en 2011 avec Bordeaux, Laurent Blanc va ainsi se retrouver au coeur de tractations entre le club girondin et la Fédération. "Dans la négociation qui va s'ouvrir avec la Fédération j'ai deux impératifs : un, le respect du club et de deux, accompagner Laurent dans son voeu. Il faut que je fasse en sorte que les deux soient satisfaits", a précisé Jean-Louis Triaud. Sur la question financière, le président girondin semble déterminé à faire valoir ses droits. "Si je considère que la Fédération a contribué à notre échec sportif, c'est 20 millions de perte, je pense que c'est un peu gros pour eux, a-t-il poursuivi, c'est une question à régler entre la Fédération et nous"."Regrettant" la décision de de Laurent Blanc, Jean-Louis Triaud a déclaré se laisser le temps de la réflexion pour dénicher le successeur de l'homme qui a apporté le sixième titre de son histoire à Bordeaux en 2009. "Sans se bousculer, on va trouver le remplaçant de Laurent Blanc en espérant avoir la main aussi heureuse", a-t-il confié précisant toutefois qu'il souhaitait arrêter son choix avant la reprise prévue le 28 juin prochain. "Une page se tourne, a conclu le président bordelais, il faut en ouvrir une autre".