Saint-André prend les Bleus

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SYLVAIN LABBE , modifié à
La nomination de Philippe Saint-André comme successeur de Marc Lièvremont au poste de sélectionneur du XV de France est officielle après sa validation par le Comité Directeur de la fédération française de rugby (FFR), qui s'est tenu ce jeudi, à Marcoussis. L'actuel président-délégué au secteur sportif du RC Toulon prendra ses fonctions à compter du 1er décembre, après la Coupe du monde. La question de son staff reste elle en revanche en suspens.

La nomination de Philippe Saint-André comme successeur de Marc Lièvremont au poste de sélectionneur du XV de France est officielle après sa validation par le Comité Directeur de la fédération française de rugby (FFR), qui s'est tenu ce jeudi, à Marcoussis. L'actuel président-délégué au secteur sportif du RC Toulon prendra ses fonctions à compter du 1er décembre, après la Coupe du monde. La question de son staff reste elle en revanche en suspens. Pierre Camou patientera. Ce n'est certainement pas la conséquence la plus spectaculaire liée à l'officialisation ce jeudi de la nomination de Philippe Saint-André comme futur sélectionneur du XV de France après la Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), mais le président de la fédération française de rugby (FFR) ne s'envolera pas, comme cela était prévu, ce lundi avec l'équipe de France pour la Nouvelle-Zélande. Les mauvaises langues y verront décidément à quel point la page Lièvremont est déjà tournée au sein de la FFR, avant même le coup d'envoi de la compétition. Tandis que les Bleus atterriront du côté d'Auckland, le président Camou aura d'autres chats à fouetter puisqu'il sera présent du côté de Toulon pour prendre part à une conférence de presse appelée à occulter un peu plus le début de l'aventure tricolore aux antipodes. A ses côtés, Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, et bien sûr un Philippe Saint-André? dont le Comité Directeur de la FFR a donc sans surprise validé la nomination à la tête des Bleus après la Coupe du monde. A 44 ans, l'ancien capitaine des Bleus, appelé à devenir la 10e sélectionneur de l'histoire du XV de France (voir par ailleurs), prendra ses fonctions à compter du 1er décembre, date à laquelle le futur ex-président-délégué au secteur sportif du RCT entamera sa mission et avec la préparation d'un Tournoi des Six Nations, que l'équipe de France débutera face à l'Italie, au Stade de France. Seul dans un premier temps ? On devrait peut-être en apprendre plus mardi auprès des trois principaux acteurs de ce dossier sur les contours d'un staff technique qui reste totalement flou. Le trio de poids-lourds annoncé avec pour éventuels adjoints de Saint-André l'actuel entraîneur des avants toulousains, Yannick Bru, et le Directeur sportif du BO, Patrice Lagisquet, reste plus que jamais hypothétique. Lié jusqu'en 2013 avec le Stade, Bru est loin d'avoir obtenu le feu vert de son président René Bouscatel, qui ne décolère pas de voir l'un de ses techniciens ainsi débauché. "Je trouve toujours inadmissible que l'on vienne contacter un entraîneur en cours de saison et je n'ai pas l'intention de le libérer, a-t-il vitupéré dans Sud Ouest. Je n'ai été alerté que samedi par Yannick. Si le président de la FFR était venu me voir il y a six mois, en me disant qu'il souhaitait s'attacher les services de Novès ou de Bru, cela aurait été différent. Là, on veut nous mettre devant le fait accompli. Le système est plus qu'archaïque. Je pense qu'Albert Ferrasse aurait pris la peine de m'appeler entre deux parties de belote." Quant à Lagisquet, si son président, Serge Blanco, qui est aussi le vice-président de la FFR, est le premier disposé à libérer son technicien, l'intéressé semble hésiter à franchir le pas au moment même où il débutait une nouvelle carrière au BO. Les négociations pied à pied pourrait aboutir à un compromis, qui permettrait aux deux techniciens de finir la saison au sein de leurs clubs respectifs, tout en assumant une première mission durant le Tournoi. Saint-André, qui vient, on l'imagine, de passer une semaine sur des charbons ardents, aura forcément à coeur de débuter samedi, à Mayol, face à Biarritz une saison... qu'il ne terminera pas dans le Var. L'occasion de croiser Lagisquet et peut-être avec de le convaincre de la valeur de son projet pour les Bleus. A Toulon, une autre succession s'est ouverte depuis quelques jour. Boudjellal, qui n'a évidemment pas attendu cette officialisation pour décrocher son téléphone et se mettre en quête de son futur entraîneur. "La qualité de ce recrutement tiendra dans la compétence du mec, pas dans son nom", annonce-t-il dans Var-Matin. Déjà la Rade bruisse des noms des Umaga, Mallett, Lane et autre potentiel nouvel élu.