On n'y voit pas plus clair

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F.T. Br De Sports.fr , modifié à
Plus de dix jours après le grand départ de Benidorm, le suspense est toujours à son comble sur la Vuelta. Le maillot rouge file d'épaules en épaules et c'est l'étonnant Christopher Froome qui en est désormais le propriétaire. Si Vincenzo Nibali et Bradley Wiggins ont un léger avantage sur les autres grands favoris, le trou est encore loin d'être fait.

Plus de dix jours après le grand départ de Benidorm, le suspense est toujours à son comble sur la Vuelta. Le maillot rouge file d'épaules en épaules et c'est l'étonnant Christopher Froome qui en est désormais le propriétaire. Si Vincenzo Nibali et Bradley Wiggins ont un léger avantage sur les autres grands favoris, le trou est encore loin d'être fait. Après plus d'une semaine de compétition, la Vuelta est encore loin d'avoir rendu son verdict. Les organisateurs avaient pourtant pris le parti de corser le parcours, avec le passage en Sierra Nevada dès le quatrième jour, mais après plusieurs arrivées escarpées et/ou en altitude et un contre-la-montre de 47 kilomètres, les positions sont toujours très resserrées. Et personne, hormis Sylvain Chavanel durant quatre jours, n'arrive à s'accrocher au maillot rouge. Le septième leader de la course en dix jours (!), est l'étonnant Christopher Froome. Le Britannique, au parcours atypique (il est né au Kenya), a créé la sensation en étant celui qui a le mieux résisté à Tony Martin sur le chrono de Salamanque. "Je ne m'attendais pas à ça. Je pensais essayer de rester dans la course avec les meilleurs, ou à la rigueur être tout proche de Bradley (Wiggins, son leader). Je suis sur la lune, c'est un rêve qui devient réalité", s'est réjoui l'habituel équipier de Wiggins, qu'il avait parfaitement accompagné dimanche vers la Covatilla. Avec ce duo, Sky peut voir revenir d'autant que "Wiggo" semble avoir retrouvé ses jambes du mois de juin, lorsqu'il avait remporté haut la main le Dauphiné, avant de voir son élan brisé sur le Tour de France par une fracture de la clavicule. Derrière Froome et Jakob Fuglsang, Wiggins est le mieux placé des grands favoris. S'il fallait établir une hiérarchie, on dirait que le 4e de la Grande Boucle aurait actuellement pour principal adversaire le tenant du titre, Vincenzo Nibali. Le "requin de Messine" a limité la casse dans le chrono (à 1'02" de Wiggins) et gère pour le moment parfaitement sa Vuelta. "Ma performance (dans le contre-la-montre) a été celle que j'attendais. Je suis heureux de ce résultat. Je peux envisager les prochaines étapes avec optimisme", a déclaré le Sicilien à la Gazzetta dello Sport. Un peu plus loin, Jürgen Van den Broeck, Michele Scarponi, et Joaquin Rodriguez sont légèrement décrochés mais pas irrémédiablement. S'ils ont affiché un état de forme fluctuant, ces trois-là sont capable de faire tout exploser lors des prochaines ascensions, et surtout Rodriguez. "Purito" l'a déjà prouvé lors de ses deux victoires d'étapes. Sur les pentes du terrible Angliru dimanche prochain, c'est peut-être lui qui aura les clés.