Mourinho: "L'entraîneur, c'est moi"

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Henry de Laguérie , modifié à
Muet à la veille du Real-Barça de samedi dernier comptant pour la Liga (1-1), José Mourinho a retrouvé la parole mardi. L'occasion pour l'entraîneur madrilène, critiqué par une grande partie du pays et même en interne, de rappeler que c'est lui le patron. Une position qui ne tiendra que si le Real s'impose mercredi en finale de la Coupe du Roi contre l'éternel rival barcelonais.

Muet à la veille du Real-Barça de samedi dernier comptant pour la Liga (1-1), José Mourinho a retrouvé la parole mardi. L'occasion pour l'entraîneur madrilène, critiqué par une grande partie du pays et même en interne, de rappeler que c'est lui le patron. Une position qui ne tiendra que si le Real s'impose mercredi en finale de la Coupe du Roi contre l'éternel rival barcelonais. Comment envisagez-vous cette finale ? Pensez-vous pouvoir battre le FC Barcelone ? Ecoutez je ne serai pas très original et je ne vais pas sortir des discours classiques d'avant match : il n'y a pas de favori. Les deux équipes ont autant de chance de l'emporter et j'espère qu'on aura un bon match. Je souhaite que tout se passe bien dans les tribunes et à l'extérieur. Je ne dis pas cela seulement parce que c'est le discours classique qu'on entend avant une finale, je le dis car c'est ce que je pense. J'ai déjà joué beaucoup de finales et c'est souvent la motivation qui fait la différence. Alfredo di Stefano, le président d'honneur du Real Madrid, a durement critiqué dans le journal Marca votre équipe après le match nul face au Barça samedi dernier. Que lui répondez-vous ? Don Alfredo di Stefano est l'une des personnalités les plus importantes de l'histoire du Real Madrid. Moi, je ne suis personne dans l'histoire de ce club. Je respecte son opinion et je n'ai pas à la commenter. Cependant, l'entraîneur c'est moi ! C'est l'entraîneur qui décide et qui fait les équipes. C'est moi l'entraineur et personne d'autre. Après le match samedi soir face au Barça, il y aurait eu des incidents à l'entrée des vestiaires entre les joueurs des deux équipes. Savez-vous ce qu'il s'est passé ? Non, non, moi je n'ai rien vu ! Evidemment j'ai entendu toutes ces rumeurs, mais pour moi tout cela n'a aucune importance et il n'y a aucun problème. Il y a des choses bien plus importantes dans la vie. Ecoutez, moi je viens du Portugal, un petit pays qui a beaucoup de problèmes en ce moment et qui a besoin de l'aide financière de l'Union Européenne. Mais c'est un pays où nous sommes tous fiers d'être portugais. Nous n'avons pas de régionalisme et nous n'avons pas ce type de problème que vous avez en Espagne. Je préfère donc rester loin de tout ça. "J'ai toujours cherché à éviter la médiocrité" La presse a considéré que le match nul de samedi face au Barça était un échec alors que les supporters madrilènes ont fêté ce résultat comme s'il s'agissait d'une victoire face à la meilleure équipe du monde. Que répondez-vous à ceux qui vous traitent d'ultra-défensif ? Je n'ai aucun commentaire à faire. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent. Moi je fais mon travail. Encore une fois je vous le répète, l'entraîneur c'est moi ! Et puis la finale n'a rien à voir avec le match de samedi. Ce sera forcement différent. Qu'avez-vous pensé du match de votre équipe samedi face au Barça ? Vous attendez-vous au même genre de match ce mercredi soir ? On ne peut jamais savoir quelle direction prendra le match. On verra bien ce qu'il se passe et ensuite on fera les commentaires. Vous êtes libre de penser ce que vous voulez. Ces derniers jours la presse madrilène vous a vivement reproché d'avoir dénaturé le Real Madrid en lui appliquant un système de jeu ultra défensif. Y a-t-il a quelque chose de honteux à tout miser sur la défense comme vous l'avez fait l'année dernière avec l'Inter de Milan ? Ecoutez il faut le demander aux supporters de l'Inter ! Je ne crois pas qu'ils aient honte que leur équipe ait remporté la ligue des champions, le calcio et la coupe d'Italie ! Moi je fais mon travail, j'ai toujours cherché à éviter la médiocrité et je ne m'occupe pas des commentaires. Quel système de jeu allez-vous mettre en place ce mercredi soir ? Nous jouerons avec quatre défenseurs, trois milieux de terrains et trois attaquants dont un avant centre. Si nous devons défendre, nous défendrons à onze. Ici vous avez l'habitude de voir un Real Madrid qui défend à six et attaque à quatre. Maintenant, c'est différent ! Tout le monde travaille. Je sais que pour beaucoup d'entre vous, c'est un problème. Je me demande d'ailleurs si la presse madrilène préfère que l'on gagne ou que l'on perde ? Mais je crois que les supporters, qui eux ne sont pas des professionnels du commentaire, ne sont plus aveugles. Ils sont derrière leur équipe et la soutienne. Pouvez nous en dire un peu plus sur l'équipe titulaire pour cette finale ? Non ! Je ne vous dirai rien ! Pep Guardiola a dit qu'il jouerait avec Pinto et dix de plus. Donc pour me distinguer et ne pas vous dire Casillas et dix de plus... je vais seulement vous annoncer qu'on jouera avec Sergio Ramos et dix de plus !