Lyon ne rugit plus

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LIGUE 1 - L'OL s'est incliné à Toulouse (3-0) et voit s'éloigner la Ligue des champions.

Lyon ne rugit plus. Et Lyon ne bouge presque plus. Quatre jours après sa piteuse performance en finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille (0-1), l'Olympique lyonnais a été tout aussi décevant, mercredi, en fin d'après-midi, sur la pelouse du Stadium, à Toulouse, en match en retard de la 32e journée de Ligue 1 (0-3). Cette défaite, la onzième de la saison, la neuvième à l'extérieur, relègue les Gones à six points du troisième, Lille (voire sept car il y a 16 unités d’écart à la différence de buts). La qualification pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions devient de plus en plus hypothétique...

Les trois buts concédés par les joueurs de Rémi Garde sont symptomatiques d'une équipe dans laquelle plus grand-chose ne fonctionne. Le premier but de François Sirieix est consécutif à une touche et à un dégagement manqué de Mahamadou Dabo (9e), le second, inscrit par Emmanuel Rivière (22e), met en exergue la passivité de la défense et le marquage approximatif de Cris. Enfin, le dernier, marqué par Umut Bulut en position de hors-jeu (90e+2), est moins significatif, même s'il montre une défense au placement aléatoire.

"Cette défaite, elle fait mal"

Lacazette face à Toulouse (930x620)

"Cette défaite, elle fait mal", a reconnu au micro de Canal+ le président de l'OL, Jean-Michel Aulas. "Mais il faut aussi l'analyser dans le contexte. On vient de jouer trois matches pendant que Toulouse se préparait." Avant de s'incliner face à l'OM en finale de la Coupe de la Ligue, samedi dernier, l'OL s'était qualifié pour la finale de la Coupe de France, à Ajaccio, face au Gazélec (4-0), le mardi précédent, un match qui, de l'aveu de "JMA" a provoqué une vraie "fatigue psychique". "Cette succession de matches, c'était un peu trop pour notre effectif", a plaidé le dirigeant rhodanien, qui n'oublie pas de souligner que l'OL n'a pas opposé "la résistance qu'il aurait dû opposer". Ce fut surtout vrai en première période.

La bonne volonté de Gourcuff

L'entraîneur lyonnais, Rémi Garde, a rapidement compris que ses joueurs étaient hors du coup. A la pause, il a tenté un électrochoc en sortant Jimmy Briand et Bafétimbi Gomis pour Michel Bastos et Lisandro Gomez. Mais la seule éclaircie est venue du troisième entrant, un certain Yoann Gourcuff, auteur de deux corners dangereux et de deux reprises de volée dévissées. "En ce moment, on n'y est pas", a convenu l'ancien Bordelais sur Canal+, qui considère que ses coéquipiers étaient "un peu endormis" en début de match. "J'espère qu'on va redresser la barre." Pour cela, il reste sept matches aux Lyonnais, dont l'un très important, la finale de la Coupe de France, face à Quevilly.

Une victoire le 28 avril leur garantirait de participer à une Coupe d'Europe la saison prochaine, la Ligue Europa. Car, pour ce qui est du championnat, Lyon n'est plus sûr de rien. Et même si Aulas se veut encore optimiste pour la 3e place, désormais à six points ("on doit encore jouer quatre matches à domicile contre deux à l'extérieur"), l'OL va peut-être devoir d'abord faire attention à défendre sa quatrième place car le TFC est revenu à hauteur et Rennes, vainqueur de Nice lundi, n'est plus qu'à deux points. Pour l'OL, les temps changent...