Le top 5 des départs ratés à l’étranger

© Montage REUTERS/MAXPPP
  • Copié
, modifié à
TRANSFERTS - De nombreux footballeurs surcotés se sont ramassés. Le palmarès d'Europe1.fr.

La semaine dernière, les amateurs de foot découvraient une nouvelle perle : Raphaël Varane. Après plusieurs surenchères entre grands d’Europe, le jeune défenseur lensois a finalement signé au Real Madrid pour 10 millions d’euros. Comme lui, ils sont très nombreux à avoir rêvé de grands matches dans de grands stades avec des grandes équipes. Mais depuis l’arrêt Bosman, le pillage des jeunes pousses françaises n’a pas toujours donné de grandes plantes. Surcotés, trop fragiles ou mal entourés, ils sont nombreux à s’être cassé les dents après un transfert hâtif à l’étranger. Europe1.fr vous dresse un petit palmarès des plus grands ratés.

Anelka, 930

© REUTERS

1. Anelka Nicolas. Difficile de commencer une carrière plus jeune. A seulement 16 ans, le gamin de Trappes débute en Ligue 1 avec le PSG. L’année suivante, il marque son premier but chez les pros. Rapide, vif, puissant, aucun doute possible, c’est lui l’attaquant tricolore de demain. Il part très rapidement à Arsenal où Arsène Wenger le met directement dans le grand bain. Il s’adapte vite et plante 17 pions en 35 matches. Cette fois, c’est sûr, Anelka est l’attaquant que la France attendait depuis longtemps. Le Barça, Manchester United, l’Inter Milan le veulent mais c’est finalement le Real Madrid qui emporte le morceau. A seulement 20 ans, il est transféré pour 220 millions de francs. Beaucoup trop cher. Beaucoup trop tôt. Les résultats ne suivent pas et la presse espagnole ne lui fait aucun cadeau. La pression est trop forte et Anelka craque. Après un bref retour au PSG, Anelka retrouvera ses repères en Angleterre (Liverpool, Manchester City et Chelsea).

Christanval, 930

© REUTERS

2. Philippe Christanval. Philippe qui ? Il appartient à la même génération que Patrice Evra ou Eric Abidal mais il n’a pas vraiment connu le même succès. Et pourtant, si on revient dix ans en arrière, Philippe Christanval était considéré comme l’un des footballeurs français les plus prometteurs. A Monaco, il forme une paire remarquable avec le Mexicain Rafael Marquez et gagne même le titre avec l’ASM en 2000. Ultra-costaud, il a le profil type pour réussir en équipe de France. Ça ne loupe pas et il est appelé en sélection. C’en est trop, le Barça le veut à tout prix. Pour 17 millions d’euros, il rejoint les Blaugrana et rêve déjà de soulever une Coupe d’Europe. Mais son plan de carrière part très vite en lambeaux. A Barcelone, il enchaîne les bourdes et le Nou Camp le prend en grippe. Il retourne deux ans plus tard à l’OM avant d’échouer à Fulham. En 2008, il décide d’arrêter les dégâts et de raccrocher ses crampons.

Le Tallec et Sinama Pongolle, 930

3. Florent Sinama-Pongolle et Anthony Le Tallec. Deux amis, deux jeunes footeux très prometteurs mais qui n’ont jamais confirmé. Au centre de formation du Havre, ils sont inséparables. Peut-être leur maigre différence d’âge (seulement 17 jours) ou leur incroyable complicité sur le terrain. Ils débutent tous les deux avec l’équipe une havraise. Hyper précoces, ils n’ont que 17 ans pour leur premier match en Ligue 1. Repérés par les dirigeants de Liverpool, le duo file à Anfield en 2003. Ils ont alors 19 ans et sont beaucoup trop jeunes et la Premier League ne fait qu’une bouchée de leur talent. Après cette expérience ratée, ils se séparent. Les deux connaîtront une multitude de clubs (Blackburn, Huelva, l'Atletico Madrid et le Sporting Portugal pour Sinama-Pongolle, Saint-Etienne, Sunderland, Sochaux, Le Mans et Auxerre pour Le Tallec) mais aucun des deux ne côtoiera le succès.

faubert, 930

© REUTERS

4. Julien Faubert. Ou l’histoire de faux semblants. Comme Zidane, il a intégré très jeune le centre de formation de l’AS Cannes. Comme "Zizou", il a joué en équipe une sur la Côte d’Azur avant de rejoindre Bordeaux. Comme Zinédine, il a été transféré au Real Madrid. Mais les comparaisons s’arrêtent là. Sur son côté droit, il s’éclate aux Girondins. Tout se passe bien pour Julien Faubert. Il est même appelé en équipe de France par Raymond Domenech en 2006. Première titularisation et premier but. Immédiatement repéré, les plus grands d’Europe se l’arrachent. Comme souvent, c’est le Real Madrid qui a le dernier mot. Mais Faubert n’est pas taillé pour Santiago Bernabeu et les "Galactiques". Les socios madrilènes ne lui pardonnent rien et moquent sa lenteur et son poids. Aujourd’hui, il évolue à West Ham et tient son rôle. Beaucoup plus raisonnable.

Ibrahim Ba, 930

© REUTERS

5. Ibrahim Ba. Le Havre possède un excellent centre de formation. Mais bonne école ne rime pas forcément avec bon élève. Très jeune, Ibrahim Ba impressionne un grand nombre d’observateurs grâce à son coup de rein et ses grandes enjambées. Après cinq saisons au Havre et une à Bordeaux, il décide de tenter l’expérience en Italie. Mais malgré une première saison correcte, le jeune Français de 24 ans est encore trop jeune. Il ne parviendra jamais à s’imposer et décide de se relancer à Marseille. Bide repetita. Ibrahim Ba ne veut pas raccrocher. Après un passage en Turquie (à Rizespor), il finira sa carrière en Suède (Djugardens). Ah oui, on allait oublier. Le Milan lui offre son dernier contrat en 2007. Le club finit cinquième cette saison et Ba n’a joué aucun match…