Hansen: "La meilleure équipe de France"

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Avec RWC 2011 , modifié à
Ancien sélectionneur du pays de Galles, aujourd'hui entraîneur adjoint des All Blacks en charge des avants, Steve Hansen désamorce la polémique née dans la presse autour de la composition du XV de France appelé à défier les Néo-Zélandais samedi, à l'Eden Park. Le favori à la succession de Graham Henry à l'issue de la Coupe du monde l'affirme: "Nous allons traiter cette équipe avec le plus grand respect qu'elle mérite."

Ancien sélectionneur du pays de Galles, aujourd'hui entraîneur adjoint des All Blacks en charge des avants, Steve Hansen désamorce la polémique née dans la presse autour de la composition du XV de France appelé à défier les Néo-Zélandais samedi, à l'Eden Park. Le favori à la succession de Graham Henry à l'issue de la Coupe du monde l'affirme: "Nous allons traiter cette équipe avec le plus grand respect qu'elle mérite." Steve, quel est votre opinion sur la composition d'équipe retenue par les Français pour le match samedi, à l'Eden Park ? C'est une très bonne équipe et leur sélectionneur (Marc Lièvremont) a retenu ce qu'il considérait être sa meilleure équipe pour cette compétition. Nous allons traiter cette équipe avec le plus grand respect qu'elle mérite. Nous allons juste nous préparer comme si nous avions la meilleure équipe de France en face de nous. Selon vous, le choix de Marc Lièvremont de déplacer Morgan Parra, habituel demi de mêlée, au poste d'ouvreur n'est pas un manque de considération pour ce match? Quand nous avons choisi de faire jouer Richard Kahui à l'aile, tout le monde pensait que nous étions fous. Ça ne s'était finalement pas trop mal passé pour nous. Nous n'avons qu'à leur laisser faire ce qu'ils pensent être bon pour leur équipe, et c'est ce qu'ils font. Qui sommes-nous pour leur dire quelle est la meilleure combinaison à présenter pour ce match ? "Vous ne pouvez jamais jouer contre les Français sans émotion" Pour autant, doit-on s'attendre de la part de vos joueurs à un traitement particulier pour Parra ? Il va jouer à un poste nouveau pour lui au niveau international et clairement ce serait vraiment négligeant de notre part de ne pas lui prêter une attention toute particulière. Forfait face au Japon, est-ce que Dan Carter est aujourd'hui à 100 % ? Oui, il est prêt à y retourner. C'est chouette pour le tournoi, c'est bien pour lui comme pour nous. C'est un super joueur et nous avons besoin que nos meilleurs joueurs à tous les postes soient prêts à jouer. Quelles certitudes avez-vous aujourd'hui sur la capacité de vos joueurs à gérer leurs émotions face à la France, dont on sait qu'elle leur réussit si peu en Coupe du monde ? Vous ne pouvez jamais jouer contre les Français sans émotion parce qu'ils vont venir à vous avec des émotions. C'est une équipe qui est très passionnée, c'est ce qui la rend si dangereuse. Quand vous abordez un gros match international et qu'il y a une incertitude autour du résultat, inconsciemment ou consciemment, les joueurs haussent leur intensité. Nous ne sommes pas agités, nous sommes justes enthousiastes. C'est une grosse différence. On évoque beaucoup l'identité des futurs adversaires potentiels en quarts de finale pour le vainqueur de la poule. Y prêtez-vous attention ? Nous avons envie de terminer en tête de notre poule. Nous ne voulons pas calculer qui nous pourrions affronter, on veut juste y être. Le système des poules doit nous permettre de monter en puissance semaine après semaine et d'aborder la phase finale dans une forme optimale pour aller au bout. "Pendus sur l'arbre le plus haut de Nouvelle-Zélande..." Il est donc inconcevable d'imaginer que la Nouvelle-Zélande pourrait faire exprès de perdre samedi dans le but d'éviter certains adversaires avant la finale ? Nous serions pendus sur l'arbre le plus haut de Nouvelle-Zélande si nous faisions exprès de perdre un match de la sorte. Ce n'est simplement pas dans notre psychologie. Les Néo-Zélandais attendent des All Blacks qu'ils aillent sur le terrain et qu'ils jouent leur meilleur rugby. Depuis leur défaite face à l'Irlande, les Wallabies estiment que l'attitude anti-australienne en Nouvelle-Zélande serait allée trop loin. Quel est votre avis ? C'est une honte. Je ne veux vraiment pas prêter attention à ce que pense l'Australie. Je suis ici pour faire attention à ce que nous pensons et notre boulot est de faire en sorte que nous soyons le plus performants possible. Les Australiens sont des grands garçons, ils peuvent se débrouiller tout seuls. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont toujours eu une rivalité saine dans l'histoire et il y a beaucoup de respect entre les deux équipes. Nous allons nous battre épaule contre épaule. Depuis toujours, ils se sont comportés comme des grands frères, nous considérant comme les petits frères. Nous voulons toujours leur donner une raclée et eux veulent toujours nous en mettre une. S'ils sont un peu en difficulté en ce moment, le petit frère va sourire et glousser en douce, donc nous nous réjouissons autant que nous pouvons.