Gazélec-Paris FC, le mauvais film

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avec agences , modifié à
FOOT - L'après-match a très mal tourné, vendredi soir, à Ajaccio. La FFF a ouvert une enquête.

C'est un mauvais scénario de série B que l'entraîneur du Paris FC, Alain Mboma, raconte ce mardi dans le quotidien L'Equipe : une poursuite en scooter, des menaces, des insultes racistes, des armes à feu... Nous sommes bien loin de l'atmosphère d'un match de National, l'équivalent de la troisième division. La scène se passe vendredi soir, à Ajaccio, à l'issue du match entre le Gazélec et le PFC.

Après une première altercation au club-house du club, la situation a dégénéré devant l'hôtel de joueurs parisiens. MBoma aurait été pris à partie par le directeur sportif du club corse, Christophe Ettori, qui en voulait à l'un des joueurs du PFC, Ibrahima Faye ("Je vais l'enc... ce négro-là", aurait-il dit). Le dirigeant ajaccien aurait alors tenté de frapper Mboma, qui se serait retrouvé au sol, sous la menace de "deux gars avec des armes". L'intervention de la police aurait permis de ramener un semblant de calme. Mais la tempête menace désormais le Gazélec...

Mboma veut porter plainte

L'entraîneur du PFC envisage en effet de porter plainte. "Je veux porter plainte parce que c'est impossible de laisser passer ces agissements. Mon sentiment c'est vraiment que je suis en colère. (...) Je ne peux pas laisser passer ça (...) ces personnes peuvent continuer en toute impunité c'est inacceptable." En évoquant ces personnes, Mboma vise notamment le directeur sportif du club ajaccien, Christophe Ettori. "Ce que je veux c'est que cette personne n'ait plus rien à faire dans le foot", a-t-il ajouté. Le 26 janvier dernier, Ettori avait été suspendu cinq mois ferme pour "bousculade envers entraîneur adverse et propos intimidants et grossiers envers officiels suite à son exclusion" lors du match de Coupe de France face à Toulouse (1-0).

C'est une altercation de rien du tout"

Du côté du Gazélec, on minimise la portée de l'affaire. "C'est une altercation de rien du tout qui a duré trente secondes", a réagi le président du Gazélec, Fanfan Tagliaglioli. "L'origine de l'altercation vient du fait qu'un joueur du Paris FC a un peu provoqué un supporteur de chez nous, sur le parking du stade. Ensuite, il y a une petite échauffourée devant l'hôtel où résidait le Paris FC. C'est tout".

Concernant l'éventuelle présence d'un ou deux hommes armés, Tagliaglioli est ferme : "Mboma rêve. Il a dû regarder trop de films policiers." Le directeur départemental de la sécurité publique à Ajaccio, Pierre-Marc Panazio, a indiqué mardi que la police n'avait pas reçu de plainte ni constaté la présence d'arme lors de l'intervention de la BAC devant l'hôtel, vendredi, "vers 22h55".

La commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) a décidé de se faire sa propre idée sur ce mauvais "film" et examinera mercredi les premiers rapports sur le match. L'instance disciplinaire de la FFF décidera mercredi de lancer ou non une procédure en instruction. Une telle procédure permettrait de convoquer des protagonistes pour les auditionner dans les 15 jours.