Diarra: "Pas encore aboyé"

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Propos recueillis par Marc LERAS , modifié à
Déjà dans le viseur de Didier Deschamps l'été dernier, Alou Diarra a fini par rejoindre l'OM, où il s'est engagé pour les trois prochaines saisons. Le nouveau milieu de terrain phocéen ne nie pas être un aboyeur ("c'est dans mon tempérament") et ne cache pas ses ambitions: "reprendre le titre de champion et faire un parcours honorable en Ligue des champions."

Déjà dans le viseur de Didier Deschamps l'été dernier, Alou Diarra a fini par rejoindre l'OM, où il s'est engagé pour les trois prochaines saisons. Le nouveau milieu de terrain phocéen ne nie pas être un aboyeur ("c'est dans mon tempérament") et ne cache pas ses ambitions: "reprendre le titre de champion et faire un parcours honorable en Ligue des champions." Alou, comment se passe votre intégration à Marseille ? Ça se passe très bien. Je connaissais déjà pas mal de joueurs avant de venir ici. Et puis il y a une super ambiance dans ce vestiaire, ça donne envie de faire de grandes choses ensemble cette saison. Je suis impressionné par les nouvelles structures du centre Robert Louis-Dreyfus. Ça sent bon le neuf, c'est vraiment appréciable. On est dans les meilleures conditions pour travailler. Quels sont vos objectifs en venant à Marseille ? Déjà, on va surtout parler d'objectifs collectifs. Personnellement, être à mon meilleur niveau, essayer d'apporter tout ce que je peux au groupe, sur le terrain comme en dehors. Collectivement, il faut gagner des trophées, reprendre ce titre de champion et faire un parcours honorable en Ligue des champions. Une compétition très prestigieuse, de très haut niveau où il va falloir faire mieux que de la figuration. Justement, qu'est-ce qui a manqué selon vous à Marseille l'an dernier en Ligue des champions face à Manchester ? Ils ont joué contre les futurs finalistes. Ce qui a manqué à Marseille, c'est peut-être un petit peu de réussite, de l'expérience aussi. Ils avaient fait deux matchs assez costauds. Manchester était plus fort. Vous voulez également faire taire les critiques sur votre dernière saison à Bordeaux ? Pas du tout. L'année dernière, avec les moyens que l'on avait, j'ai essayé de donner le maximum. Je pense que même en jouant à mon meilleur niveau, je ne sais pas si cela aurait changé notre situation tellement il y avait des manques à Bordeaux, collectivement. Car si j'ai loupé ma saison, cela a aussi été un échec collectif. Le collectif était tellement défaillant que les individualités n'étaient pas tirées vers le haut. Honnêtement, je m'attendais à une saison difficile, avec tous les changements qu'il y a eu à l'intersaison. D'autres ont sous-estimé certains détails, cela a donné la saison que l'on a faite. Même quand on vit des saisons difficiles, mentalement cela rend toujours plus fort. Je ne suis pas non plus Messi, je ne pouvais pas sauver Bordeaux à moi tout seul. Ce sont des saisons qui usent. Il y a tellement de choses à corriger, à travailler, sur et en dehors du terrain. On voit passer le temps au ralenti. Mais c'était assez prévisible vu les départs de dernière minute qu'il y a eu. J'espère que les dirigeants bordelais tireront les leçons de cette saison. "Très fier d'être à l'OM" Cela faisait plusieurs années que l'OM vous pistait... Ça n'avait pas pu se faire. Cette année, j'ai eu l'opportunité de venir à l'OM et j'en suis très fier. Je remercie encore les dirigeants marseillais d'avoir fait le nécessaire pour que je vienne dans ce très grand club avec des ambitions élevées. Paris était aussi sur les rangs pour vous recruter, qu'est ce qui a fait pencher la balance en faveur de Marseille ? Il y a la Ligue des champions, le coach, les dirigeants en confiance, l'envie de découvrir ce public, cette ville... Plein de choses. Quand j'y repense, c'est vrai qu'il n'y a pas trop eu de réflexion en fait. Didier Deschamps faisait de vous une priorité de son recrutement, c'est un poids sur vos épaules ? On a un très bon dialogue, il m'a fait passer son message, montré sa confiance. Ce sont des responsabilités, de plus en plus importantes au fil des saisons. Je suis assez expérimenté et j'ai un rôle à jouer. Il attend aussi de vous un rôle d'aboyeur, dans le vestiaire et sur le terrain... Je n'ai pas encore commencé à aboyer, mais c'est dans mon tempérament. Je suis mauvais perdant, râleur. Mes coéquipiers vont me découvrir. Vous sentez-vous en concurrence avec Stéphane Mbia ? Pas du tout, on est des partenaires. L'objectif est que l'on soit tous les deux à notre meilleur niveau et que l'on fasse gagner l'Olympique de Marseille. La concurrence, ça a toujours existé. J'ai des concurrents, je le sais, l'objectif est que l'on soit tous performants et que l'on apporte le meilleur à l'équipe. "Je me languis de découvrir le Vélodrome" Êtes-vous impatient de débuter au Vélodrome ? Même si le stade sera en travaux, je me languis de découvrir cette ambiance dans ce stade, ces supporteurs qui ont une énorme réputation. J'ai toujours joué au Vélodrome en tant qu'adversaire, ça fait toujours quelque chose. J'espère qu'avec ce douzième homme derrière moi je pourrai faire plein de choses. C'est difficile de faire un résultat au Vélodrome, c'est une équipe assez performante à domicile. Je n'ai pas énormément de victoires à Marseille. A quoi vous attendez-vous ? C'est un grand club, avec de grands supporteurs, un club historique. Tous les matchs que je jouerai avec l'OM seront des matchs de très haut niveau. Les supporters espèrent voir du beau jeu cette saison... Pour les supporters, voir son équipe pratiquer du bon football c'est toujours plaisant. C'est vrai qu'on a une obligation de résultat et qu'il faut être efficace, et si on peut allier les deux ce serait bien. Vous suivez le parcours des Bleues en Coupe du Monde ? Je suis les performances de l'équipe de France féminine, qui fait un super parcours. Je tiens à les féliciter parce qu'à l'image de l'Olympique Lyonnais, le football féminin français est en plein essor. C'est très positif pour le foot en général. Aujourd'hui, l'équipe de France féminine est une équipe de haut standing au niveau mondial.