Ces Bleus sont armés

  • Copié
Benoît CONTA , modifié à
Pour la finale du Tournoi de Paris, Bercy a eu droit à un beau spectacle. La France et la Croatie se sont en effet livrées un véritable combat. Et si au final, les Bleus remportent la mise (28-27), les deux équipes ont prouvé qu'il faudrait bel et bien compter sur elles, au Mondial suédois, qui débute jeudi prochain.

Pour la finale du Tournoi de Paris, Bercy a eu droit à un beau spectacle. La France et la Croatie se sont en effet livrées un véritable combat. Et si au final, les Bleus remportent la mise (28-27), les deux équipes ont prouvé qu'il faudrait bel et bien compter sur elles, au Mondial suédois, qui débute jeudi prochain. On pouvait s'attendre à une partie de poker menteur, on a finalement eu un vrai France-Croatie. Dans un Bercy rempli à ras bord, les deux équipes ont en effet livré un duel âpre et disputé, comme si l'enjeu de ce Tournoi de Paris était bel et bien officiel. Il faut dire que les deux collectifs sont en quête de repères et qu'à moins d'une semaine du début du Mondial, il aurait été mal venu de jouer ce match par-dessus la jambe, juste pour éviter de livrer quelques tuyaux à son adversaire. Ces deux-là se connaissent de toute façon un peu trop bien, et le public parisien a pu assister à une bonne vieille guerre des tranchées. Pour le côté anecdotique, c'est finalement la France qui a remporté le match, et le tournoi qui va avec. Pour le reste, les Bleus ont commencé par aligner Bosquet et Roiné autour d'un Karabatic qui aura joué tout le match. Et si le premier a su tirer son épingle du jeu de loin, le deuxième a raté tout ce qu'il a tenté, au grand désarroi de Claude Onesta qui a vite été contraint de lancer son capitaine, Fernandez, dans la bataille. Le match est alors on ne peut plus serré, et les deux équipes se rendent coup pour coup (6-7, 17e). Fernandez règle l'addition Un avantage que les Croates vont conserver jusqu'à la pause, grâce à ces quelques saillies signées Balic, et surtout à cette façon inimitable de pourrir le jeu (12-13, 30e). Truqueurs, jouant sur un rythme on ne peut plus lent, les Croates continuent donc leur petit bonhomme de chemin, grâce notamment à l'efficacité de Zrnic sur son aile droite (19-20, 16e). Les Tricolores, pas forcément aidés par une paire arbitrale dépassée par les événements, continuent de tenir le choc, avec notamment une défense plus agressive, à l'image de cette tout terrain sur supériorité numérique. Et si Abalo gratifie le public de quelques gestes dont il a le secret, pendant qu'Omeyer ferme la boutique dans son but, la Croatie n'est pas du genre à baisser les bras, et s'accroche comme elle peu (25-25, 27e). A l'image de ce bon vieux Lackovic au bras toujours aussi efficace, les Croates ne lâcheront prise qu'après les penalties placés au-dessus de la tête de Fernandez (28-27). Bercy peut alors exulter, ses Bleus ont rempli leur mission. Du côté des enseignements, Claude Onesta peut se rassurer, son équipe a retrouvé ses valeurs.