946 "supporters" arrêtés en 2010-11

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FOOT - Le nombre d'interpellations a augmenté de près de 36% la saison dernière.

Un petit millier, 946 exactement. C'est le nombre de "supporters" qui ont été arrêtés en France au cours de la saison 2010-2011, contre 696 la saison précédente, soit une augmentation de 35,92%. Il y a deux façons de voir les chiffres : soit la violence a augmenté dans et autour des stades, soit la répression (et la prévention) ont gagné du terrain.

Le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme valide la deuxième option. "Ces résultats sont très encourageants et doivent être confortés la saison prochaine", a-t-il estimé mardi. "L'objectif de cette saison était de rompre avec la montée de la radicalisation de certains supporteurs. Et nous avons cassé cette spirale infernale de la radicalisation."

Pour ce faire, les interdictions de stade se sont multipliées. A deux mois du coup d'envoi de la saison 2011-2012, on compte ainsi "389 personnes interdites de stade, dont 226 sur mesure administrative, les 163 autres à caractère judiciaire". Selon le commissaire Boutonnet, le taux de récidive de ces "IDS" est "extrêmement faible".

Une législation durcie

Depuis l'adoption de la Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), la durée d'interdiction de stade est passée de six mois à un an, et même portée à deux ans "en cas de récidive dans les trois ans".

Antoine Boutonnet a précisé également que "près de 17% des personnes interpellées la saison passée l'ont été pour usage de moyens pyrotechniques", alors que, par ailleurs, "1.036 utilisations (de ces engins) ont été recensées".

Un des objectifs de cette division nationale de lutte contre le hooliganisme est également de "diminuer le nombre de policiers engagés" les soirs de matches. Il s'agit non seulement de pacifier l'ambiance autour des stades mais également de faire faire des économies substantielles à l'Etat. Mobiliser des forces de police, a fortiori le week-end, a un coût.