VIDÉO - Faire tester son ADN, est-ce bien raisonnable ?

"Comment être sûr que ces données médicales ne vont pas être réutilisées à des fins commerciales ?" : les kits ADN, aussi simples soient-ils d'utilisation, posent de nombreuses questions.
"Comment être sûr que ces données médicales ne vont pas être réutilisées à des fins commerciales ?" : les kits ADN, aussi simples soient-ils d'utilisation, posent de nombreuses questions.
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par , modifié à
La pratique est illégale en France. Mais des publicités incitent à commander à l'étranger des kits de test "récréatifs" pour découvrir les origines de ses ancêtres... Faut-il se laisser tenter ?
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Vous avez sans doute vu ces publicités à la télé ou sur internet. De plus en plus d'entreprises commercialisent des "kits" pour faire tester son ADN. Rien à voir avec des recherches médicales ou le travail des experts de la police, on parle ici de "tests récréatifs". Qui sont toujours illégaux en France !

 

Tentant... "Ça paraît très enthousiasmant parce qu’on vous promet que vous allez connaître mieux votre famille ancienne et les origines lointaines de vos ancêtres. Concrètement, vous allez recevoir une carte géographique qui vous indique d’où sont originaires vos aïeux. Par exemple, à 25% de l’Europe de l’Ouest, à 18% du Proche-Orient, à 21% des pays du Maghreb ou à 15% de la péninsule arabique...", liste Jean-Gabriel Bourgeois, journaliste du service "reportage" d'Europe 1. Les prix, aussi, se sont faits attractifs ces dernières années : de 1.000 euros pour un test complet il y a cinq ans à 75 euros aujourd'hui pour commander un "kit" auprès d'une entreprise spécialisée basée aux Etats-Unis, en Suisse ou en Angleterre.

Mais illégal ! La pratique n'est pas dangereuse pour la santé mais elle reste totalement illégale en France ! "Ces tests ont déjà permis à un retraité français de retrouver son demi-frère américain. Ou alors à un enfant devenu adulte né d’un don de sperme de retrouver son géniteur. Donc oui, ça pose des questions éthiques. Beaucoup de questions aussi sur les données médicales. Comment être sûr que ces données médicales ne vont pas être réutilisées à des fins commerciales ? On a beaucoup parlé de la PMA ou de la fin de vie… Et justement le Conseil national d’éthique se penche également sur cette question des tests ADN récréatifs", détaille encore Jean-Gabriel Bourgeois.