La grève des transports entraîne stress et inquiétudes chez les usagers confrontés à des trains annulés et des métros bondés. 4:32
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Laetitia Drevet , modifié à
Cela fait maintenant 32 jours que les transports français sont perturbés, conséquence d'une grève sans précédent contre la réforme des retraites. Un mouvement qui entraîne stress et inquiétudes chez les usagers confrontés à des trains annulés et des métros bondés, explique Florian Ferreri, psychiatre, sur Europe 1. 
INTERVIEW

La grève des transports pèse bien lourd sur le moral des Français. Trains annulés, métros bondés, chaussée encombrée... Autant d'éléments stressants qui font depuis 32 jours partie du quotidien du pays. "Les gens sont inquiets de se rendre au travail, redoutent de ne pas pouvoir honorer leurs rendez-vous. Il y a des manifestations physiques et psychiques de cette inquiétude", explique Florian Ferreri, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, au micro d'Europe 1 dimanche matin. 

Stress et irritabilité 

C'est la durée de la grève qui génère un tel niveau de stress. "Quand cela arrive une fois, c'est de l’inconfort. Sur la durée, cela peut devenir toxique, car notre organisme peut avoir du mal à gérer la répétition du stress", souligne Florian Ferreri. Les vacanciers de retour à la gare de Lyon dimanche confiaient leurs inquiétudes au micro d'Europe 1. "On rentre de vacances avec la boule au ventre", affirmait un voyageur. "Plus ça tarde à se rétablir, plus l'énervement monte", renchérissait une autre. Des réactions qui n'étonnent pas Florian Ferreri. "Le cerveau est préoccupé, alors on éprouve des difficultés à se détendre, qui se manifestent par de l'irritabilité. Toute l'énergie est consacrée au fait de réussir à aller au travail." 

Un stress supplémentaire dans une période déjà "critique" lorsque l'on est sensible à l'anxiété. "Le mois de janvier est toujours une période compliquée. Le moral est souvent un peu plus bas, avec le froid, le manque de luminosité", analyse Florian Ferreri. Pour maintenir son moral, voire le contrôle de soi, le médecin se fend de quelques recommandations. "Chez soi, il faut se mettre dans un cocon, essayer de déconnecter un peu de l'actualité."

Et comme la position debout dans les transports ne compte pas comme du sport, il faut aussi tenter de garder une activité physique, histoire d'évacuer un peu la pression après une dure journée. Autre remède simple au stress, de bonnes nuits de sommeil, cruciales pour attaquer une journée difficile du bon pied.