Service universel : le service civique espère attirer entre 300.000 jeunes par an

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avec AFP , modifié à
"Si on continue sur notre lancée, on arrivera à 300 à 400.000 jeunes par an", sur une classe d'âge de 800.000 jeunes, estime Yannick Blanc, le président de l'Agence du service civique

De 300.000 à 400.000 jeunes par an, soit la moitié d'une classe d'âge, pourraient d'ici quelques années se porter volontaires pour effectuer un service civique, dans le cadre du futur service national universel (SNU), a estimé jeudi le président de l'Agence du service civique. Après avoir séduit 92.000 jeunes en 2016, puis 123.000 en 2017, l'Agence du service civique compte en attirer 150.000 cette année, et espère que le dispositif va devenir le "navire amiral" du futur SNU, a déclaré Yannick Blanc, le président de l'Agence du service civique, à l'occasion de la présentation de son rapport d'activité 2017.

Une classe d'âge de 800.000 jeunes. "Si on continue sur notre lancée, on arrivera à 300 à 400.000 jeunes par an", sur une classe d'âge de 800.000 jeunes. Créé en 2010, ce dispositif réservé aux 16-25 ans (30 ans pour les personnes handicapées) permet d'effectuer une mission d'intérêt général dans une association, une collectivité ou un établissement public - mais pas dans une entreprise - pendant six à douze mois, indemnisée environ 580 euros net par mois. Neuf jeunes en service civique doivent participer au défilé du 14 juillet à Paris, pour "donner à voir la force de l'engagement de la jeunesse au service de la nation".

Une première phase obligatoire d'un mois pour le service national universel. Le gouvernement a annoncé fin juin qu'il allait progressivement mettre en place, à partir de l'été 2019, un service national universel composé d'une première phase obligatoire d'un mois, puis d'une éventuelle mission facultative de trois à douze mois, "pour ceux qui ont envie de s'engager davantage encore". Pour Yannick Blanc, cette annonce constitue une "perspective de développement" supplémentaire pour le service civique.

"Il faut que la société toute entière s'approprie le dispositif". Trouver des missions pour tous les volontaires sera "l'un des grands enjeux" de la mise en place du SNU, a convenu Yannick Blanc, qui affirme toutefois n'avoir "pas d'inquiétude" à ce sujet. "Il faut que la société toute entière s'approprie le dispositif, il faut partir de l'expérience réussie pour dire qu'on peut accueillir des jeunes un peu partout dans la société", a-t-il affirmé.

Actuellement, dix organismes d'accueil - sur 11.000 au total - représentent à eux seuls 40% des volontaires admis en 2017. Parmi eux, on trouve les ministères de l'Education nationale et de l'Intérieur, Pôle Emploi, et la Ligue de l'enseignement. "Les collectivités locales, aujourd'hui c'est 6% seulement des missions, c'est là qu'on trouve la marge de progression la plus importante", a relevé le président de l'Agence.