Metz : quatre ans de prison pour avoir détenu des centaines de vidéos d'exactions de l'EI

Le quadragénaire avait été condamné pour "des violences et des menaces commises à la mosquée locale".
Le quadragénaire avait été condamné pour "des violences et des menaces commises à la mosquée locale". © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
L'homme d'une quarantaine d'années, poursuivi pour "recel d'apologie du terrorisme", était déjà en détention provisoire.

Un homme âgé d'une quarantaine d'années a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Metz à cinq ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir détenu des centaines de vidéos d'exactions de l'organisation État islamique (EI), a indiqué le parquet.

La condamnation a été assortie d'une interdiction de séjour en Moselle pendant cinq ans et de la confiscation des objets saisis. L'homme, en détention provisoire, était poursuivi pour "recel d'apologie du terrorisme", a indiqué le procureur de la République à Metz, Christian Mercuri.

Des contenus "très choquants". Lors d'une visite domiciliaire, autorisée par un juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance de Paris, après information du procureur et sur demande du préfet de la Moselle, "plusieurs centaines de vidéos avec des contenus très choquants, des exactions et des photos d'exécution sur plusieurs supports" avaient été saisies, a-t-il détaillé.

"Un passage à l'acte ciblé". Le quadragénaire, qui "a un profil de radicalisé", avait été condamné pour "des violences et des menaces commises à la mosquée locale", selon Christian Mercuri. Il a fait appel de cette condamnation. "Ce qui est inquiétant en plus du recel d'apologie du terrorisme, c'est qu'on a, avant, un passage à l'acte ciblé avec des violences et des menaces", a commenté le procureur.

La visite domiciliaire, dispositif prévu par la loi antiterroriste pour remplacer les perquisitions administratives de l'état d'urgence, avait été motivée par "le profil de l'intéressé et un renseignement", a précisé Christian Mercuri. Les fonctionnaires avaient ensuite transmis le matériel saisi à la police judiciaire de Metz.