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Chloé Triomphe, avec et AFP
Cinq personnes de différentes régions ont été placées en garde pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort", dans le cadre de l'enquête sur les menaces reçues par la jeune Mila. S'il se félicite de conséquences concrètes pour ces menaces, l'avocat de l'adolescente, Me Richard Malka, déplore mardi sur Europe 1 l'attitude de Twitter dans ce dossier.

Cinq personnes âgées de 18 à 29 ans ont été placées en garde à vue dans l'enquête sur les menaces de mort contre la jeune Mila, comme l'a indiqué mardi le parquet de Paris. L'adolescente iséroise, âgée de bientôt 18 ans, est harcelée depuis janvier 2020 pour ses propos sur l'islam, formulés dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. "Il était grand temps que la peur change de camp et soit enfin du côté des lâches qui harcèlent et qui menacent sous couvert d'anonymat", estime l'avocat de Mila, Me Richard Malka, au micro d'Europe 1, mardi midi.

Enquête ouverte mi-novembre

"Depuis Twitter, certains pensent que menacer de mort est un mode d'expression normal, banal, commun. C'est bien que l'on sache que lorsque l'on menace de mort, on peut se retrouver en garde à vue, se retrouver devant un tribunal correctionnel et avoir un casier judiciaire", réagit Me Malka. "Évidemment, on est satisfait que des poursuites soient engagées."

" Twitter tient à sa situation d'impunité "

Ces cinq personnes ont été arrêtées en Loire-Atlantique, Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort", a annoncé à l'AFP le parquet de Paris. L'enquête a été ouverte initialement mi-novembre par le parquet de Vienne, dans l'Isère, après les réactions suscitées par la nouvelle publication sur le réseau social TikTok de la jeune fille. Depuis, les menaces avaient été très nombreuses à son encontre sur Twitter.

Twitter, "le pire des réseaux"

"Twitter a cette particularité d'être le pire des réseaux sous cet angle-là. Ils ne collaborent pas, ou le moins possible, et tiennent à leur situation d'impunité", fustige l'avocat. "Ils n'ont toujours pas de représentant légal en France. C'est extrêmement compliqué de faire avancer les enquêtes, mais on y arrive quand même." Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.