Le tiers payant désormais accessible à 15 millions de Français

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Image d'illustration. © AFP
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Mélanie Gomez avec GM
Les femmes enceintes et les personnes atteintes d'une maladie de longue durée peuvent désormais bénéficier du tiers payant.

C'est un nouveau pas dans la mise en place du tiers payant. Vendredi 1er juillet, le tiers payant - la dispense d'avance de frais chez le médecin - entre dans sa deuxième phase. Après les personnes aux revenus modestes, comme les bénéficiaires de l'Aide complémentaire santé, les patients en ALD, c'est-à-dire en affection longue durée, ainsi que toutes les femmes enceintes pourront en bénéficier. Au total, 15 millions de Français seront désormais éligibles.

15 millions de personnes concernées. Les personnes concernées vont maintenant avoir la possibilité de ne plus débourser un centime quand elles se rendent chez leur médecin. Pour ces personnes, qui sont déjà prises en charge à 100% par la sécurité sociale, ne pas avoir à avancer le prix des consultations est une véritable avancée. Une femme enceinte doit en effet dépenser en moyenne, au cours de sa grossesse, 640 euros. Du côté des patients en longue maladie, comme Alzheimer, un cancer ou encore une insuffisance cardiaque, il y a parfois encore plus de frais médicaux à avancer.

Plus de 1.000 euros par an dans certains cas. "Pour quelqu'un qui a un diabète, c'est plus de 1.000 euros d'avance de frais par an donc on voit l’intérêt du tiers payant", explique Marisol Touraine, la ministre de la Santé. "Ce sont 15 millions de Français qui, à partir du 1er juillet, peuvent bénéficier de ce tiers payant, mais c'est au médecin de s'engager car il n'a pas encore l'obligation de le faire", poursuit-elle.

Les syndicats appellent au boycott. De leur côté, les syndicats de médecins libéraux ont déjà lancé un nouvel appel au boycott du tiers payant. Néanmoins du côté du ministère de la Santé, les regards sont déjà tournés vers la prochaine étape. A partir du 30 novembre 2017, la dispense d'avance de frais sera un droit pour tous les Français. En tout cas à cette date, les médecins seront obligés de l'appliquer au moins pour la partie de la consultation, remboursée par l’Assurance maladie.