INFORMATION EUROPE 1 - Monique Olivier, l'ex-épouse de Michel Fourniret, entendue par le juge mardi

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Chloé Triomphe, édité par Anaïs Huet , modifié à
Monique Olivier, l'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, doit être entendue à partir de mardi et jusqu'à la fin de la semaine par la juge d'instruction, qui enquête sur les meurtres de deux jeunes femmes dans les années 80.
INFO EUROPE 1

À 70 ans, Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, a été spécialement extraite de sa prison bretonne pour ce rendez-vous qui débute mardi devant la juge d'instruction parisienne. 

Des dossiers encore en suspens. C'est une femme à l'allure d'une grand-mère, habituée à la prison depuis presque quinze ans, que la magistrate va devoir questionner. L'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret avait avoué en 2008 le meurtre par son mari de Marie-Angèle Domèce, une jeune handicapée mentale de 19 ans, disparue le 8 juillet 1988 à la sortie du foyer Leclerc de Fourolles à Auxerre. Avant de se rétracter. Michel Fourniret, lui, avait avoué le meurtre de Joanna Parrish, une jeune femme britannique de 20 ans, retrouvée le 17 mai 1990 dans une rivière à Moneteau, dans l'Yonne. Michel Fourniret et Monique Olivier sont mis en examen dans ces deux dossiers.

INFORMATION EUROPE 1 - Monique Olivier, l'ex-épouse de Michel Fourniret, entendue par le juge mardi

"Une nouvelle Monique Olivier ?" Cette fois, les familles Parrish et Domèce espèrent obtenir des détails sur les crimes, et si possible la localisation du corps de Marie-Angèle, qui n'a jamais été retrouvé malgré des fouilles récemment relancées dans l'Yonne. Pour leur avocate, Me Corinne Hermann, tout dépend de la collaboration dont va faire preuve Monique Olivier. "D'habitude, elle répond très lentement, seulement quelques mots à l'heure. Elle a été entendue il y a un an, un an et demi, et on avait le sentiment qu'il réagissait plus vite qu'auparavant. Elle avait même l'air de s'énerver, donc on a peut-être face à nous une nouvelle Monique Olivier. Il va falloir en tenir compte", indique-t-elle au micro d'Europe 1.

Une possible implication dans le meurtre d'Estelle Mouzin. Au détour des interrogatoires, la juge parisienne pourrait aussi questionner Monique Olivier sur le cas Estelle Mouzin, disparue à l'âge de 9 ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. En février dernier, elle avait recueilli des déclarations pour le moins ambiguës de la part de Michel Fourniret. Lui qui avait demandé en vain à être aussi jugé pour ce dossier, lors de son dernier procès. En mai 2015, auditionnée par les enquêteurs de Rennes, Monique Olivier avait déclaré avoir donné un faux alibi à Michel Fourniret le soir de la disparition d'Estelle Mouzin. Elle avait à l'époque affirmé que son mari se trouvait chez elle, alors qu'elle savait que ce n'était pas le cas.