Hausse des prix du carburant : "C'est du racket !"

Cette année le prix du litre d'essence a bondi de quatre centimes et celui du diesel de sept, notamment après l'augmentation de la fiscalité des carburants.
Cette année le prix du litre d'essence a bondi de quatre centimes et celui du diesel de sept, notamment après l'augmentation de la fiscalité des carburants. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Hélène Terzian, édité par Romain David , modifié à
Alors que la plus large partie du prix des carburants à la pompe consiste en des taxes destinées à financer la transition écologique, les usagers interrogés par Europe 1 s'estiment lésés par l'Etat.

La hausse du prix des carburants continue de provoquer la grogne des automobilistes. Quelques jours après la décision du gouvernement d'augmenter la fiscalité des carburants à 60% de leur prix au nom de la "transition écologique", Europe 1 est allé sonder les automobilistes dans une station des Ulis, dans l'Essonne. Ces derniers voient directement la répercussion de ces taxes sur leur portefeuille, et ne cachent pas leur ras-le bol. 

"L'écologie a bon dos". Le plein fait, Sylvie rabat le clapet du réservoir d'essence et lève les yeux sur le compteur. "90 euros ! Il y a six mois j'en mettais soixante", constate-t-elle. "Mon mari a une voiture, j'en avais une autre. On a dû en supprimer une", déplore cette conductrice. "C'est du racket ! On paye toujours", s'agace de son côté Jacqueline, pour qui cette hausse est d'abord un moyen de remplir les caisses de l'Etat. "L'écologie a bon dos. Eux, ils prennent l'avion, se promènent. Je ne les vois pas aller au Conseil des ministres à vélo", relève-t-elle.

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Apprendre à rentabiliser ses trajets. Avec une augmentation de quatre centimes au litre pour l'essence, et de sept centimes pour le diesel, Elisabeth, qui avait opté pour un véhicule diesel, a désormais le sentiment de perdre au change. "À l'achat c'était beaucoup plus cher, mais d'un point de vue économique, c'était mieux par ce que je consommais moins", explique-t-elle. "Mais aujourd'hui, ça fait un sacré trou dans le budget". À tel point que cette automobiliste limite ses trajets, comme Nicolas qui parcourt chaque semaine 400 kilomètres pour se rendre à son travail. "Si je me déplace, j'en profite aussi pour faire mes courses, pour emmener les enfants au sport. J'essaye d'optimiser au maximum le véhicule", confie-t-il.

Plusieurs pétitions en ligne. Cette grogne fiscale a poussé certains usagers à lancer des pétitions en ligne pour réclamer une baisse du prix des carburants. Jeudi, l'une d'elles avait déjà recueilli plus de 156.600 signatures.