Face à l'ire populaire déclenchée par l'annonce d'une grève d'un collectif de contrôleurs pour le week-end de Noël, la SNCF tente d'apaiser les esprits. 1:38
  • Copié
Alexandra Jaegy, édité par Ugo Pascolo
Face à l'ire populaire déclenchée par l'annonce d'une grève d'un collectif de contrôleurs pour le week-end de Noël, la SNCF tente d'apaiser les esprits en dégainant remboursement et compensation exceptionnels. Mais pour les 200.000 voyageurs laissés à quai, la pilule est difficile à avaler.

Un remboursement intégral, un bon d'achat équivalent à deux fois la valeur du billet dont le train est annulé... Depuis l'annonce de la grève des contrôleurs pour le week-end de Noël, la SNCF tente d'éteindre l'incendie de l'ire populaire par tous les moyens. Mais avec deux TGV sur cinq annulés en moyenne et quelque 200.000 personnes laissées à quai pour les fêtes de fin d'année, la pilule est difficile à avaler. "Le remboursement des trains c'est bien, mais le fond du problème n'est pas là", lâche par exemple Jérôme, un des nombreux Français qui se retrouvent bloqués à Noël. Pour lui, il faut "trouver des solutions pour les gens qui ont pris leur billet largement avant", comme lui. Mais pour l'heure, aucune solution. 

"C'est la galère" 

Un peu plus loin dans la gare, la situation de Guillaume n'est guère meilleure. Lui aussi est bloqué avec sa femme à Paris et les indemnisations de la SNCF sont loin de le satisfaire. "On a une location qui s'arrête d'ici à quelques jours, et il faudra encore que l'on paye, encore des frais", dit-il au micro Europe 1 d'un ton résigné. "C'est la galère." Bon d'achat en main, cet usager ne sait pas vraiment quoi en faire, tout comme Victoire. Pour elle, le train c'est uniquement pendant les fêtes. "J'habite à l'étranger donc j'utilise très peu souvent le train en France. Je ne vois pas vraiment quand est-ce que je vais avoir l'occasion de reprendre le train." 

Et si elle espère que tout sera rentré dans l'ordre d'ici au week-end du Nouvel an, rien n'est moins sûr : le collectif de contrôleurs en grève refuse toujours les dernières propositions de la direction de 12% d'augmentation en deux ans, soit environ 200 euros net mensuel pour un chef de bord en milieu de carrière.