En gare du Nord à Paris, un RER sur deux était au départ mardi matin. (Image d'illustration) 1:30
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Victor Dhollande, édité par Romain David , modifié à
Une très légère amélioration du trafic ferroviaire, au sixième jour de la grève dans les transports contre la réforme des retraites, a poussé de nombreux voyageurs à se rendre dans les gares, où les files d'attentes s'allongent. Et où la tension, parfois, monte. 
REPORTAGE

Des insultes, des bousculades... Les scènes d'usagers à bout de nerfs face aux difficultés dans les transports en commun se multiplient dans les gares. Si aucune région n'est épargnée par la grève contre la réforme des retraites, c'est en Île-de-France - avec ses millions de voyageurs - que le phénomène est le plus flagrant. À Paris, en gare du Nord, les usagers jouaient des coudes mardi matin pour attraper les quelques RER au départ.

Il faut dire qu'avec un RER sur deux, la circulation s’annonce un peu plus importante que ce qui était prévu dans la première gare parisienne. En conséquence, dès 7 heures, les quais étaient complètement bondés avec des files d’attentes impressionnantes pour monter dans les trains. Pour gérer les flux, plusieurs dizaines de gilets rouges de la SNCF ont été mobilisés, ainsi que de très nombreux agents de sécurité. "Il était prévu qu’il y ait moins de trains, finalement il y en a plus, ce qui est positif. Mais avec le monde sur les quais, on risque d’être entassés", confie à Europe 1 un voyageur inquiet face à la foule.

"Je ne suis pas sûr d’arriver au travail"

Oscar, lui, a dû se lever à 4 heures du matin pour espérer être à 9 heures à son travail. "C’est plus que compliqué. On subit, et il y en a marre !", s'agace-t-il. "Au lieu de faire une heure de transport, j’en fait quasiment trois, et encore, je ne suis pas sûr d’arriver au travail."

Les usagers redoutent particulièrement le retour, mardi soir. Les derniers trains devraient partir vers 18 heures - 18h15 au plus tard -, il pourrait donc y avoir de nouvelles bousculades sur les quais.