La crise du coronavirus a accentué la précarité de beaucoup de jeunes. 1:15
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Arthur Helmbacher, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que de plus en plus de jeunes sont fragilisés par la crise, le Crédit municipal de Nancy a mis en place un "prêt d'urgence", qui permet aux jeunes de venir mettre en gage un objet leur appartenant, même de faible valeur, en échange de 200 euros.  
REPORTAGE

L'initiative a pour but de lutter contre la précarité des jeunes. Alors que la crise du coronavirus a accentué la précarité de nombreux étudiants, le Crédit municipal de la ville de Nancy propose un système de prêt d’urgence. Fonctionnant comme un dépôt d'objet en gage classique, il offre des conditions bien plus avantageuses, explique le directeur de l'établissement, insistant sur la nécessité de répondre à la "détresse" du monde étudiant. 

En général, au crédit municipal, ce sont plutôt des personnes âgées qui viennent déposer des bijoux. Mais cette opération veut permettre à des étudiants de mettre en gage un objet, même de faible valeur, comme une manette de console de jeu, en échange de 200 euros. "On se dit que vis-à-vis d'un public plus jeune, ça pouvait être intéressant d'expérimenter le dépôt d'objets liés à la téléphonie, à l'informatique, par exemple un téléphone usagé ou une vieille console de jeu qui n'aura donc pas cette valeur de 200 euros. Mais au regard de la situation de la personne, on lui fera cette aide", explique Michel Come, directeur du Crédit municipal. 

Apporter une solution "à un petit niveau"

Au micro d'Europe 1, Michel Come note qu'"on commence à parler de la détresse du monde étudiant". Face à cette détresse, ajoute-t-il, "il y a différents types de réponse, et on essaye d'en apporter une à un petit niveau, notamment pour les étudiants qui se retrouvent isolés, sans ressources, ou alors avec de très faibles revenus". 

Pour sélectionner les bénéficiaires, et éviter que n'importe quel étudiant se présente pour empocher 200 euros en échange d'une quelconque babiole, le Crédit municipal s'appuie sur le Centre d'action sociale de la ville de Nancy, et va mettre en place un protocole avec l'université de Lorraine.