Coronavirus : nouvelles tensions dans plusieurs prisons face aux conditions de détention

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(Image d'illustration.) © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans le contexte de crise sanitaire, la direction de l’administration pénitentiaire affirme comprendre les inquiétudes des détenus face à la suspension des parloirs, mais elle veut faire passer un message de fermeté face aux actes de violences qui ont eu lieu dans différentes prisons.

Des tensions ont eu lieu dans plusieurs prisons samedi, des détenus refusant de réintégrer leur cellule à l’issue des promenades, selon l’administration pénitentiaire, dans un contexte d'inquiétude générée par les mesures décidées contre le coronavirus. Comme mercredi, des "refus de réintégrer" les cellules ont été notés à Béziers, à Sequedin près de Lille, aux Baumettes à Marseille, à Draguignan, au Mans, à Varenne-le-Grand (Saône-et-Loire), ou encore à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Refus de réintégrer les cellules

Des incidents ont aussi eu lieu à Aix-en-Provence, mais étaient terminés en fin de journée, selon FO pénitentière. Dans la majorité des cas une intervention des Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité), parfois encore en cours en fin d’après-midi, a été nécessaire pour que les détenus réintégrent leur cellule. "Ces refus de réintégrer ont parfois été accompagnés de dégradations", comme à Béziers, où un banc en béton a été dégradé et a été utilisé comme projectile, selon une source syndicale, qui a affirmé que le personnel pénitentiaire a fait usage de fusils à pompe.

 

Alors que la France est placée depuis mardi en confinement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les parloirs pour les familles et proches des détenus sont suspendus depuis mercredi pour une durée minimale de 15 jours. Les promenades ont été maintenues entre les murs des 188 prisons françaises. "Des rumeurs de suppression de ces promenades circulent, ce qui génère des mouvements d’inquiétude", a souligné la direction de l'administration pénitentiaire, ajoutant que "la suppression des promenades n’est pas d’actualité".