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Inès Zeghloul/Crédits photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Près de 24 heures après les scènes de chaos devant le lycée polyvalent de Cachan, les élèves sont encore sous le choc. Devant les grilles de l'établissement, les adolescents se remémorent les scènes et s'inquiètent d'un potentiel retour des casseurs sur le site dans les prochains jours. 

La scène a été impressionnante. Ce mardi, alors que les élèves du lycée professionnel de Cachan organisaient un blocus pour dénoncer l'état de leur établissement, le mouvement a dégénéré et a tourné à la casse. En cause : la présence de plusieurs dizaines d'éléments perturbateurs, cagoulés et externes à l'établissement. Devant l'établissement ce mercredi, les élèves se rappellent encore les scènes de chaos de la vieille : "L'entrée était en flamme, une voiture était renversée en face. C'était un peu choquant" confie un adolescent au micro d'Europe 1. 

Tous redoutent que de nouveaux heurts éclatent : "Certains ont dit qu'ils voulaient peut-être revenir dans la semaine. Ça les amuse. Ils sont venus pour suivre le mouvement et faire un peu du bordel", juge une jeune femme. "C'est un peu compliqué parce qu'avec le droit de retrait et ça en plus, je commence à louper beaucoup de cours et du coup, c'est un peu galère pour apprendre", regrette néanmoins un lycéen. 

"Mettre le feu, ça sert à quoi ?"

Dans les rues adjacentes, les parents ne cachent pas non plus leur inquiétude : "Est-ce qu'on laisse aller quand même en cours ?", se questionne Mathieu, qui souhaite que la police patrouille plus autour de l'établissement. "Parce que, s'il n'y a pas de forces policières, qu'est-ce qui se passera ? Ça recommencera et ça pourrait même peut-être s'aggraver. Jamais on aurait cru que ça brule ici... C'est un quartier super calme. Et puis, mettre le feu, ça sert à quoi ? Et qui va payer ? Nous, le contribuable", s'agace-t-il, assurant que les habitants de la commune subirons les coûts de la violence de ces jeunes. 

Pourtant, aujourd'hui, tous les élèves sont tenus d'être présents en classe malgré l'inquiétude de leurs parents.