Lycée attaqué à Cachan : une scène de guérilla aux contours flous

© XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
Wilfried Devillers / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Des individus cagoulés armés de cocktails Molotov s'en sont pris au lycée polyvalent de Cachan, dans le Val-de-Marne, ce mardi matin. Des poubelles ont été brûlées et des forces de l'ordre attaquées. Mais pour l'heure, le motif de ce déferlement de violence reste difficile à désigner.

Difficile de comprendre ce qu'il s'est vraiment passé. Le lycée polyvalent de Cachan, dans le Val-de-Marne, a été ciblé ce mardi par plusieurs individus encagoulés et armés de cocktails Molotov. Ce groupe, d'une vingtaine de personnes, a mis le feu à des poubelles et attaqué les forces de l'ordre. Un jeune de 17 ans a été arrêté, mais les circonstances qui entourent ce déchaînement de violence restent encore floues. 

Seule certitude : tout partait d'une volonté de bloquer l'établissement. Un peu avant 8h, les individus cagoulés cadenassent plusieurs grilles d'accès au lycée avant que la manifestation ne dégénère en échauffourées. Sur une vidéo publiée sur X, on peut voir une dizaine de personnes masquées retourner un véhicule municipal au bout de la rue.

Un contexte tendu 

Alors qu'il se rendait en cours, Nils a assisté de loin aux évènements. "Beaucoup de poubelles brûlaient devant l'entrée du lycée. Il y avait une énorme foule autour de la porte. Ensuite, il y a eu énormément d'agitation. La police nationale est arrivée et ça a commencé à lancer des projectiles sur la police", témoigne le jeune homme. 

Des échauffourées intervenues dans un contexte tendu au sein de l'établissement. Depuis plusieurs semaines, les enseignants dénonçaient l'insalubrité du bâtiment. Mais pour ce professeur, les actions violentes de la matinée ne sont pas en lien direct avec cette grogne. "Je pense que cette idée de mobilisation a été reprise par des gens qui, par opportunisme, ont lancé cette idée de blocus avec des intentions violentes et dont l'appartenance au lycée n'est absolument pas prouvée". La sécurité va être renforcée aux alentours de l'établissement, annonce du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez