Les intoxications liées à la consommation de champignons sauvages ont "fortement augmenté" au cours des quinze derniers jours, a annoncé l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui appelle "à la vigilance" les amateurs de cueillette. Les conditions météorologiques du mois de septembre et de la première quinzaine du mois d'octobre (température élevée et sécheresse) n'étaient pas propices à la pousse des champignons. Mais "les températures plus fraîches et humides de ces quinze derniers jours ont été plus favorables", souligne l'Anses dans un communiqué.
249 cas d'intoxication signalés. Ces deux dernières semaines, 249 cas d'intoxication ont ainsi été signalés aux centres antipoison, dont quatre graves, indique l'agence. De juillet à mi-octobre, les centres antipoison avaient enregistré un nombre allant de 5 à 60 cas par semaine. Au total, sept cas graves ont été enregistrés depuis juillet.
Ces intoxications sont susceptibles de provoquer des troubles digestifs sévères, des atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe et peuvent même être mortelles.
Plusieurs conseils de prudence. L'Anses et la Direction générale de la Santé rappellent toute une série de conseils de prudence : ne ramasser que les champignons que l'on connaît parfaitement ; au moindre doute, faire contrôler la récolte par un spécialiste (pharmacien, société de mycologie, etc). Mais aussi cueillir uniquement des spécimens en bon état et complets, afin d'en permettre l'identification. Ces champignons sauvages ne doivent pas être mangés crus et il ne faut jamais en donner aux enfants.
L'Anses recommande aussi de photographier sa cueillette avant de la consommer, afin d'aider les pharmaciens ou médecins à décider du traitement en cas de problème. Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures après la consommation. L'Anses assure la surveillance saisonnière des intoxications par des champignons à partir des données des centres antipoison.