Attentat de Nice : l'enquête présentée aux victimes

Nadia Bouzelif et sa mère, proches de victimes, aux abords de l'amphithéâtre universitaire réservé pour plus de 150 personnes et une cinquantaine d'avocats.
Nadia Bouzelif et sa mère, proches de victimes, aux abords de l'amphithéâtre universitaire réservé pour plus de 150 personnes et une cinquantaine d'avocats. © AFP
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avec AFP
Beaucoup de victimes niçoises ont laissé éclater leurs frustrations sur les mesures de sécurité déployées le soir de l'attaque au cours de laquelle 86 personnes sont mortes.

Les magistrats parisiens supervisant l'enquête sur l'attentat commis à Nice il y a près d'un an ont entamé mardi la présentation du dossier aux victimes niçoises, dont beaucoup ont à nouveau laissé éclater leurs frustrations sur les mesures de sécurité déployées le soir de l'attaque. Organisée à l'abri des micros et caméras, très présents aux abords de l'amphithéâtre universitaire réservé pour plus de 150 personnes et une cinquantaine d'avocats, la rencontre devait permettre aux trois juges de présenter les avancées de leur enquête sur l'auteur de l'attentat commis au camion-bélier sur la Promenade des Anglais.

La sécurité du lieu, au cœur d'une violente polémique. Comment ce chauffeur-livreur tunisien s'est-il préparé? Qui l'a aidé? Y avait-il des personnes dans la confidence? Seul ce volet du dossier devait en principe être abordé mardi. Neuf personnes sont toujours en détention provisoire, soupçonnées d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'armes avant l'attaque. Anne Murris, membre de l'association de victimes Promenade des Anges, comptait cependant en profiter pour poser la grande question qui taraude encore aujourd'hui beaucoup de Niçois, celle de la sécurité et qui a été au cœur d'une violente polémique entre la mairie et le gouvernement socialiste de l'époque.

"C'est frustrant pour les victimes". "En qualité de victime et de maman endeuillée, c'est mon interrogation première. Je veux savoir pourquoi ce 14 juillet, on avait quand même un dispositif de sécurité moins important que les années précédentes?", a-t-elle déclaré avant le début de la réunion. "Je me dis qu'on n'était pas logés à la même enseigne pour la sécurité dans notre pays, c'est frustrant pour les victimes", a-t-elle ajouté.

30.000 personnes présentes, le 14-Juillet 2016. Le soir de l'attentat, 30.000 personnes étaient massées sur la Promenade des Anglais. Mohamed L-B, 31 ans, était issu de l'importante communauté tunisienne de Nice. Après des repérages les jours précédents l'attentat, il a foncé sur la foule et fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés.