François Asselin, président de la CPME.
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Guillaume Perrodeau
Chez Matthieu Belliard, François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), déplore la mesure du gouvernement pour conjurer l'inflation des contrats courts.
INTERVIEW

Édouard Philippe a dévoilé mardi une vaste réforme de l’Assurance chômage. L'objectif ? "Favoriser le retour à un emploi durable". La réforme vise jusqu'à 250.000 chômeurs en moins et 3,4 milliards d'euros d'économies d'ici fin 2021, selon le Premier ministre. La plupart des annonces du gouvernement ont satisfait le patronat mardi, mais une passe mal : l’instauration du bonus-malus pour les contrats courts. "À la CPME, nous avons toujours considéré qu'il y avait un sujet sur ces contrats courts, mais que la réponse du bonus-malus n'était pas la bonne réponse", a indiqué François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), mardi soir, dans Le Grand journal de Matthieu Belliard.

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"Emmanuel Macron a voulu aller au bout de cette promesse et nous le regrettons"

Cette mesure était l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron lors de la présidentielle 2017. "Il a voulu aller au bout de cette promesse et nous le regrettons", déplore le président de la CPME. Selon lui, "le résultat risque d'être plus dommageable que le remède". L'instauration de ce système ne concerne que sept secteurs : l'hébergement et restauration, l'agroalimentaire, l'eau et les déchets, la plasturgie ou encore le bois et papier. Deux gros secteurs utilisant beaucoup de CDD échappent en revanche à la mesure : le bâtiment et la santé.