La ville de Bordeaux est confronté à l'augmentation de la violence dans ses rues. 1:37
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Stéphane Place / Crédit photo : Sandrine Marty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'agression d'une grand-mère et de sa petite fille lundi à Bordeaux relance le débat au sein de la ville. Les rues de la belle endormie sont-elles encore sûres ? Si les habitants sont largement partagés, du côté des syndicats de police, on note surtout que la ville suit la tendance nationale.

Après le choc et l'indignation, une question trotte dans toutes les têtes : les Bordelais sont-ils encore en sécurité ? La violente agression d'une grand-mère et sa petite fille de sept ans, à deux pas du centre-ville, lundi, relance le débat. Le maire écologiste Pierre Hurmic assure tout mettre en œuvre pour protéger les citoyens.

Des Bordelais partagés

Mais du côté des habitants, l'image paisible de la capitale de la Nouvelle-Aquitaine s'est écornée ces dernières années. "Entre 2019 et 2023. Oui, il y a beaucoup de changement", relate cette commerçante du quartier de la Victoire à Bordeaux au micro d'Europe 1. "L'autre jour, il y a eu des gens, on ne sait pas pourquoi, qui se sont mis à se bagarrer alors qu'ils prenaient l'apéro. Je ne suis même plus en sécurité dans mon commerce", estime-t-elle. 

Un peu plus loin dans le centre-ville, certains Bordelais ne partagent pas ce sentiment. "Je n'ai pas de problème particulier. Évidemment qu'il en existe (de la violence ndlr), qu'il y a des épisodes de violences dont on peut être témoin. Mais on ne peut pas dire que la ville est en train de tomber aux proies de la délinquance", explique une habitante. 

"On y échappe pas"

Représentant local du syndicat Unité SGP Police, Jérôme Burnier estime surtout que l'évolution de la délinquance bordelaise suit la tendance nationale. "Moi, j'ai été affecté ici en septembre 2021 et la première chose qu'on m'a dite ici, c'est que la belle endormie de Bordeaux s'était réveillée. Nous, à unité SGP Police, mais même tous les syndicats réunis, on le constate, il n'y a pas de débat là-dessus. La violence est partout en France et à Bordeaux, on n'y échappe pas. Et nous, notre vraie problématique, ce serait le manque de moyens, aussi bien du côté de la police que de la justice", juge-t-il. À Bordeaux, les atteintes à la personne sont en hausse plus 12% sur les derniers mois.