Affrontements entre agriculteurs et forces de l’ordre en Ariège : «L’ultra-gauche est arrivée avec des armes de guerre», affirme Annie Genevard
Invitée d'Europe 1 Matin week-end, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a affirmé que les affrontements entre forces de l'ordre et agriculteurs sont en réalité dûs à des personnes de l'ultra-gauche qui sont venus pour en découdre. La ministre l'affirme, "la situation a dégénéré en raison de ces casseurs".
Des images qui ont choqué. Jeudi, un rassemblement d'agriculteurs s'est formé près d'une ferme en Ariège pour protester contre l'abattage de 207 bêtes à cause de la découverte mardi d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. Mais en fin de journée, les tensions éclatent, et les forces de l'ordre, appuyées par des blindés et un hélicoptère, ont fait usage de la force, notamment de LBD et de grenades lacrymogènes selon les témoignages, pour prendre le contrôle du terrain.
Des "casseurs"...
Une violence qui a provoqué l'indignation de certains, notamment Christian Convers, ex-secrétaire général de la Coordination Rurale, qui a pointé le lendemain que les forces de l'ordre ne font pas preuve de la même véhémence lorsqu'elles sont déployées dans les banlieues.
Mais à en croire Annie Genevard, ce n'est pas tant aux agriculteurs qu'aux casseurs que s'en sont pris les gendarmes. "J'ai souffert de voir ces images de forces de sécurité obligées d'intervenir", confie la ministre de l'Agriculture dans Europe 1 Matin Week-end ce dimanche. "Il faut que vos auditeurs comprennent bien, il y a eu un rassemblement pacifique de gens qui voulaient témoigner leur solidarité à l'égard de cet éleveur dont le cheptel était touché par la maladie. Et l'expression de cette solidarité est respectable. Mais dans l'après-midi, ce sont les casseurs, c'est l'ultra-gauche qui est arrivée. Ils sont arrivés avec des armes de guerre. Et ils ne voulaient qu'une chose, c'était l'affrontement avec les policiers et les gendarmes. Et ce sont ces images que l'on a vues, que l'on voit toujours."
... qui n'étaient en réalité pas là ?
"Les gendarmes ne sont pas contre les agriculteurs, contre les paysans. Mais la situation a dégénéré en raison de ces casseurs, de ceux qui profitent du malheur [des autres]."
Reste que selon Thomas Gibert, porte-parole nationale confédération nationale, il n'y avait pas de personnes de ce type lors du rassemblement. "Je tiens totalement à réfuter cette fausse information", indiquait-il dans Eliot Deval et vous samedi. "J'étais sur place, il n'y avait clairement aucun signe de cette information. On était une immense majorité de paysans et de paysannes. Il y avait quelques citoyens en soutien mais qui ne se référaient clairement pas à ce qui a été dit. Aujourd'hui, c'est une colère qui émane des territoires et on espère que l'on ne va pas instrumentaliser ce qu'il s'est passé alors que la responsabilité est au gouvernement."