Un bonus-malus pour l'électroménager

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avec AFP
Les appareils énergivores devraient être plus taxés pour aider les foyers les plus modestes à s'équiper.

La ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet devrait annoncer dans les jours qui viennent la mise en place début 2012 d'un bonus-malus sur les produits électroménagers, selon Le Parisien dans son édition de jeudi.

L'acquisition de tous les produits comme les téléviseurs, lave-linge, climatiseurs, réfrigérateurs, lampes qui affichent leurs performances énergétiques se verraient taxés sur la base de 0,02 euros par kilowatt-heure, affirme le quotidien. En moyenne, cela reviendrait à une hausse de 3,2€ sur les téléviseurs et 5,8€ sur les réfrigérateurs, lave-linge et lave-vaisselle, a calculé le journal.

Les sommes récoltées financeront une vignette verte de 150 euros pour les ménages éligibles aux tarifs sociaux de gaz et de l'électricité en cas d'achat d'un réfrigérateur ou d'un congélateur de classe A+++ et A++.

120 millions d'euros dans les caisses

Selon l'Ademe, qui avait proposé la mise en place de ce bonus-malus, ce "bonus de solidarité" pourrait profiter à 2 millions de ménages. La mise en place de cette "contribution de solidarité énergétique" et d'"un bonus de solidarité énergétique" pourrait rapporter 120 millions d'euros à l'Etat pour des dépenses qui ne devraient pas dépasser 15,2 millions, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Fin 2008, l'idée d'une extension du système de bonus-malus à d'autres produits que l'automobile avait déjà été évoqué par le gouvernement mais sans suite. Dans l'automobile, le bonus-malus, qui favorise l'acquisition de petites voitures sobres et moins émettrices de CO2, a coûté 2,3 milliards d'euros depuis sa mise en place en 2008 et le gouvernement a annoncé son durcissement pour 2012.