Quand les passagers en avion pètent les plombs

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Chaque année, 5.000 problèmes sont recensés en avion. Les compagnies aériennes se défendent comme elles peuvent.

Quel est le point commun entre le mannequin Naomi Campbell, le rappeur Snoop Dogg, et l’animateur Jean-Luc Delarue ? Ces trois personnalités ont chacune eu, un jour, une attitude insultante, agressive voire dangereuse lors d’un voyage en avion.

Il se produit quelque 5.000 problèmes graves par an au niveau mondial. Les causes en sont multiples : l’alcoolémie certains passagers sirotent la bouteille achetée au duty free, ce qui est défendu –, l’interdiction de la cigarette, qui mène parfois à des situations conflictuelles, la prise de drogue, la peur de l’avion, ou encore le simple mécontentement d’un passager vis-à-vis des prestations ou du placement dans l’appareil.

"Les agressions peuvent être extrêmement violentes, et mettre l’avion en danger", a expliqué, mercredi sur Europe 1, Jean-Pierre Otelli, auteur du livre Passagers incontrôlables. Cet expert aéronautique a notamment mentionné "deux cas où des passagers ont réussi à prendre les commandes d’un avion. L’un d’entre eux avait fait plonger un Boeing 747 de 6.000 mètres au-dessus du Kenya".

Pour faire face aux perturbateurs, Air France, qui en recense 1.400 chaque année, a mis en place un département « passagers indisciplinés » pour former ses salariés. Du simple refus d’attacher sa ceinture à la violence vers l’équipage, la compagnie a divisé les passagers en trois catégories.

Matthieu Bock détaille les trois catégories de "passagers incontrôlables" :

 

 

Jean-Pierre Otalli regrette que les sanctions infligées aux fauteurs de trouble soient "parfois faibles et ne découragent pas les autres". Les compagnies sont livrées à elles-mêmes et chacune se dote des moyens qu’elle souhaite pour protéger son personnel. Ainsi, aux Etats-Unis, des syndicats de pilotes ont demandé à être dotés d’armes à feu spéciales, qui ne transpercent pas les cloisons.