Mort d'Enzo : 20 ans de prison

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avec AFP , modifié à
L'ex de sa mère a été reconnu coupable du meurtre de l’enfant, victime de maltraitance quotidienne.

Le petit Enzo, décédé en mai 2008 à Nemours, a été victime de sévères et répétées maltraitances, si bien que l'ex-compagnon de sa mère, reconnu coupable des violences, a écopé de 20 ans de  réclusion criminelle. Julien Chevalier, 31 ans, a en effet été condamné vendredi par la cour d'assises de Seine-et-Marne pour avoir commis des violences répétées ayant entraîné la mort de l’enfant.

Enzo, victime de violences quotidiennes

Enzo avait été frappé le 18 mai 2008, cogné par terre et contre les meubles de la salle de bains par Julien Chevalier. Ce dernier avait même tiré sur l'enfant à trois ou quatre reprises avec un pistolet à billes, le touchant au visage.

L’enfant avait été emmené le lendemain à l'hôpital à l'initiative de sa nourrice. Puis il avait fait, le 21 mai, l'objet d'un signalement pour suspicions de maltraitance transmis au procureur de la République via le conseil général, avant d'être rendu à sa mère le 29 mai, faute d'éléments prouvant la maltraitance. Il sera retrouvé le 31 mai, inanimé, et mourra vers minuit, après avoir subi deux jours de violences.

Le tribunal a suivi le réquisitoire

Face à ces circonstances aggravantes, l'avocat général Bruno Dalles avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Julien Chevalier. Le tribunal lui a donné raison et a assorti cette peine d'une période de sûreté aux deux tiers de la peine. Julien Chevalier a été condamné à un suivi socio-judiciaire de 7 ans et à une injonction de soins. Il a également été condamné à ne pas exercer une activité en lien avec les mineurs.

La mère d'Enzo, Cécile Sergent, 27 ans, a quant à elle été condamnée à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir assisté aux violences sans réagir. Elle a été condamnée à une obligation de soins psychologiques. Une peine de 5 ans de prison avait été requise. Elle a déjà effectué une peine de 21 mois de prison avant d'être placée sous contrôle judiciaire. Mais vendredi, elle n'a pas fait l'objet de mandat de dépôt à l'audience.