Les sans-papiers de retour à Bastille

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Evacués jeudi matin, ils se sont réinstallés dans la soirée. Ils demandent leur régularisation.

C’est sur les marches de l’Opéra Bastille, à Paris, que sont installés depuis la semaine dernière environ 200 sans-papiers. Evacués une première fois jeudi matin par les forces de l’ordre, ils ont réinstallé leur campement de fortune dans la soirée. Avec la même revendication : la régularisation.

"On ne bouge plus"

"On est en bas des marches. On ne bouge plus. On est prêt à reprendre la négociation tout de suite", a expliqué Raymond Chauveau, le coordinateur du mouvement au sein de la CGT.

Le syndicat est très actif sur ce dossier puisque les sans-papiers sont pour la plupart des travailleurs employés au noir. La Direction générale du Travail avait d’ailleurs reçu mercredi une délégation des onze syndicats et associations pour parler du travail au noir mais aussi, selon la CGT, des critères de régularisation par le travail. C'était avant l'ordre d'expulsion.

Des discussions étaient engagées

Cette rupture du dialogue a provoqué la colère de plusieurs partis de gauche. La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a demandé "régularisation globale et immédiate des sans-papiers résidants en France. La mairie de Paris, dirigée par le socialiste Bertrand Delanöe, a réclamé pour sa part une réunion afin de permettre un "accord sur des critères de régularisation clairs et identiques pour tous".

De nombreux salariés étrangers sans-papiers travaillent en France, dans des secteurs en manque de bras : la restauration, le bâtiment ou encore les services des voiries sont particulièrement concernés. Il est néanmoins difficile d'établir leur nombre, estimé officiellement entre 200.000 et 400.000. Syndicats et patronat ont entamé "une concertation" sur cette question.