L'avionneur Airbus a assuré mercredi que les microfissures détectées dans les ailes de ses superjumbo A380 n'étaient pas dues à la fatigue des matériaux et étaient facilement réparables. L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a ordonné vendredi des inspections sur 20 A380, sur les 67 qui opèrent dans le monde, à la suite de la découverte de micro-fissures sur des pièces en équerre à l'intérieur des ailes.
Ces microfissures, "découvertes au cours des deux, trois dernières semaines, ne sont pas dues à la fatigue" des matériaux après de longs vols, a déclaré le vice-président des programmes d'Airbus, Tom Williams, lors d'une conférence téléphonique. "Elles ne mettent pas en cause la navigabilité des avions". Le problème résulte de "problèmes dans la conception et dans la fabrication de ces pièces" qui associent pour la première fois les fibres de carbone et l'aluminium, a-t-il expliqué.
L'inspection des ailes demande 36 heures, parce qu'il faut passer par les réservoirs de carburant pour atteindre les pièces défectueuses, et la réparation avec des pièces fournies par Airbus prend cinq jours. Cette réparation permet aux appareils de continuer à opérer jusqu'à la révision des quatre ans, a poursuivi Tom Williams. Airbus travaille à une solution dans la fabrication des pièces, qui attachent la "peau" de la voilure aux nervures de l'aile, qui permettra de rétablir l'espérance de vie originale de l'appareil, soit 19.000 vols, a-t-il ajouté.