Chengetaï est zimbabwéenne, Laura Llorens, américaine du Wisconsin, Guadeloupe vient d'Argentine, De Poil est un groupe français d'accordéon, guitare et contrebasse... Tous ont pour point commun de se produire dans le métro parisien. Invités au festival Art Rock à Saint-Brieuc, ils ressentent tous la même chose, à l'image de Chengetaï en France depuis six mois: "c'est la première fois que je joue comme ça. C'est formidable", s'enthousiasme-t-elle. "Dans le métro, il n'y a pas de sono, il faut crier, crier..."
Enfin une vraie scène pour les musiciens du métro :
A Art Rock, fréquenté en 2008 par quelque 60.000 spectateurs, les musiciens du métro se partagent la scène du village du festival pour des concerts gratuits tous les jours, de midi jusqu'à tard dans la nuit.
Le choix des artistes retenus pour le festival a été effectué en collaboration avec Antoine Naso, le directeur artistique en charge de la programmation du métro.
"En prenant le métro, j'ai fréquemment ressenti beaucoup d'émoi à écouter ces musiciens souvent venus d'ailleurs", confie Jean-Michel Boinet, fondateur de ce festival pluridisciplinaire. Et de rappeler que l'Américain Ben Harper ou le Nigerian Keziah Jones ont aussi chanté dans le métro parisien avant d'être reconnus.