"Acquittez Jean-Michel Bissonnet"

Me Henri Leclerc, avocat de Jean-Michel Bissonnet, plaidera dans la matinée du 10 février. Le verdict est attendu dans la journée.
Me Henri Leclerc, avocat de Jean-Michel Bissonnet, plaidera dans la matinée du 10 février. Le verdict est attendu dans la journée. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Ses avocats ont plaidé mercredi son innocence alors que la perpétuité a été requise la veille.

"Cet homme est à bout de vie, d'espoir de voir son innocence reconnue", a lancé mercredi aux jurés une des avocates de Jean-Michel Bissonnet, jugé pour complicité dans l'assassinat de sa femme en mars 2008. C'est donc l'acquittement qui a été plaidé par la défense devant la cour d'assises de l'Hérault, alors que mardi, le parquet a requis la perpétuité.

Le jardinier mis en accusation

Dans sa stratégie, la défense a fortement chargé Méziane Belkacem, le jardinier du couple, qui avait avoué avoir tiré sur sa patronne et désigné Jean-Michel Bissonnet comme le commanditaire du crime. 25 ans de prison ont été requis la veille contre le jardinier. "Il n'avait pas besoin de Jean-Michel Bissonnet pour agir", a argué Me Nathalie Senyk, à l'issue d'une plaidoirie très technique visant à soulever les contradictions du dossier dans l'espoir d'instiller le doute.

Jean-Michel Bissonnet ne comparaît plus depuis lundi, quand fou de colère, il a quitté la salle d'audience, en clamant son innocence. Il soutient que c'est son ancien ami, le vicomte Amaury d'Harcourt, -contre lequel le parquet a requis 10 ans de prison-, qui était de mèche avec le jardinier. De son côté, le vicomte a affirmé au cours de ce procès que Jean-Michel Bissonnet avait fait tuer son épouse, comme il le projetait depuis plusieurs années, et avoué qu'il avait lui-même fait disparaître l'arme du crime, par amitié.

"Sans mobile crédible"

Les avocats ont également dénoncé "la sévérité du réquisitoire" dressé mardi par l'avocat général Pierre Denier. "Mon cauchemar, c'est qu'on puisse condamner un homme parce qu'il déplaît, qu'on puisse condamner un homme sur des histoires. Mon cauchemar, c'est qu'on puisse condamner un homme sans mobile crédible", a clamé Me Frédéric Verine. Le verdict est attendu jeudi après la plaidoirie du dernier avocat de la défense, Henri Leclerc.