Insuffisance rénale : le don d'organe, moins cher et plus efficace

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Un patient malade d'insuffisance rénale qui bénéficie d'une greffe à l'âge de 30 ans double son espérance de vie, de 17 à 31 ans. Image d'illustration. © ASIF HASSAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, qui déplore le plafonnement du nombre de greffons, préconise d'encourager le don d'organes. 

La greffe est pour les insuffisants rénaux chroniques la prise en charge "la plus efficiente" mais la liste d'attente ne fait que croître, souligne le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM).

De plus en plus de malades. L'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) affecte une part croissante de la population française : en 2014, ils étaient 79.355 patients à suivre un traitement dit de "suppléance" (greffe du rein ou dialyse), soit 5% de plus par rapport à 2013, après une augmentation de 4% entre 2013 et 2012, relève dans un rapport le HCAAM mercredi.

La greffe accroît l'espérance de vie. Corollaire de cette "hausse constante", "le poids de ces prises en charge dans les dépenses de santé croît rapidement", souligne l'instance chargée d'émettre des propositions au gouvernement autour des évolutions du système des santé. Le coût de la prise en charge de l'IRTC a été évalué par l'Assurance maladie à 5 milliards d'euros d'ici 2025, du seul fait du vieillissement de la population. "Les actions à mener les plus importantes paraissent sans conteste porter sur le développement de la transplantation rénale", écrit-elle. "Par rapport à la dialyse, la transplantation rénale est associée à de meilleurs résultats en termes de durée de vie et de qualité de vie pour un moindre coût", poursuit-il, chiffres à l'appui. Ainsi, un patient greffé âgé de 30 ans a une espérance de vie moyenne de 31 ans, contre 17 ans pour un patient dialysé du même âge.

Un nombre limité de greffons. Problème, la transplantation plafonne faute de greffons, souligne le HCAAM qui estime pour autant que cette "pénurie" n'est pas "une fatalité" au vu des différences inter-régionales La part des patients transplantés varie de 32% dans le Nord-Pas-de Calais à 53% en Pays de la Loire, rapporte-t-il. Pour l'instance, il faut donc encourager le don vivant à travers l'information des patients et des familles, développer les prélèvements sur donneurs morts en "visant une homogénéisation des pratiques et des résultats entre régions", ou encore avoir "une meilleure prévention" et un dépistage plus précoce de l'insuffisance rénale chronique.