Élisabeth Borne 1:12
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Alexis Delafontaine avec AFP / Crédits photo : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Élisabeth Borne a accusé mardi La France insoumise de "(s'exclure) du champ républicain" en refusant de qualifier le Hamas de "terroriste" ou en le considérant comme un "mouvement de résistance". Une déclaration qui fait suite aux propos controversés de la députée LFI Danièle Obono qui a estimé que le Hamas "résiste à une occupation".

La Première ministre Élisabeth Borne a accusé mardi La France insoumise de "(s'exclure) du champ républicain" en refusant de qualifier le Hamas de "terroriste" ou en le considérant comme un "mouvement de résistance". Le Hamas est "un groupe que vous refusez de qualifier comme tel" (terroriste) et que "certains parmi vous ont même osé qualifier de mouvement de résistance", a déclaré la Première ministre, après des propos controversés de la députée LFI Danièle Obono qui a estimé que le Hamas "résiste à une occupation".

"Pour moi, vous vous excluez du champ républicain", a poursuivi la cheffe du gouvernement devant l'Assemblée nationale lors de la séance des questions au gouvernement. "La justice est saisie. Elle tranchera", a-t-elle ajouté.

Borne avait dénoncé des "ambiguïtés révoltantes"

"Le Hamas, 'un mouvement de résistance' ? Non ! c'est un mouvement terroriste", avait écrit dans la matinée le ministre de l'Intérieur sur X, deux heures après l'intervention de Danièle Obono, proche de Jean-Luc Mélenchon, sur Sud Radio.

Le gouvernement accuse régulièrement LFI d'accointances avec l'islam politique. Et, au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas contre l'Etat hébreu, le 7 octobre, Élisabeth Borne a dénoncé des "ambiguïtés révoltantes" sur la situation en Israël, estimant que "l'antisionisme" de LFI était "parfois une façon de masquer une forme d'antisémitisme".