martinez 1:50
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Barthélémy Philippe
Pendant deux jours, Élisabeth Borne a reçu un à un tous les syndicats patronaux et salariaux à Matignon avant la présentation de la réforme des retraites. Sans surprise, les premiers soutiennent la réforme, alors que les seconds campent sur leur position du refus de tout report d'âge. Et pourtant, ce dernier tour de table a permis quelques éclaircies.

Deux jours de concertations, pour pas grand chose ? Mardi et mercredi, la Première ministre Élisabeth Borne a reçu un à un tous les syndicats patronaux et salariaux à Matignon. Si chacun reste sur ses positions initiales, ce tour de table semble cependant avoir permis d'en savoir un peu plus sur les intentions du gouvernement. Même si les arbitrages définitifs attendront mardi, un scénario tient la corde. Selon plusieurs leaders syndicaux, le gouvernement aurait définitivement renoncé à un report de l'âge légal de 62 à 65 ans. "65 ans, ce n'est pas un totem", avait déjà prévenu Élisabeth Borne.

Une accélération de la loi Touraine

"Il y aura une mesure d'âge et a priori pas beaucoup de suspense : ce sera un 64 ans, avec l'accélération de la loi Touraine", a révélé Cyril Chabanier, le patron de la CFTC, au micro d'Europe 1. En cours d'application, la réforme Touraine allonge progressivement la durée de cotisations nécessaires pour une retraite à taux plein à 43 ans, d'ici à 2035. Cette date pourrait donc être avancée. Mais pour les syndicats de salariés, peu importe. Ils rejettent unanimement tout report d'âge et promettent un mois de janvier très chaud au gouvernement, à l'image du patron de la CGT, Philippe Martinez. "On est tous déterminés à ce que cette loi ne passe pas et donc tout le monde a évoqué qu'il y aurait des mobilisations très rapidement durant le mois de janvier", a déclaré ce dernier.

Le prochain rendez-vous est fixé le mardi 10 janvier, pour la présentation officielle de la réforme des retraites. Elle sera ensuite présentée en conseil des ministres quinze jours plus tard, le 23 janvier.