Emmanuel Macron 1:23
  • Copié
Caroline Baudry
Lancé dans un duel indécis face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron a lâché du lest sur sa promesse emblématique, en "ouvrant la porte" lundi à un report de l'âge légal à 64 ans plutôt que 65 pour élargir sa base électorale dès son premier déplacement après sa qualification pour le second tour.  Et ce n'est pas du goût de la frange droite de son électorat. Reportage à Neuilly-sur-Seine, en région parisienne. 
REPORTAGE

Emmanuel Macron lâche du lest sur sa promesse emblématique, en "ouvrant la porte" à un report de l'âge légal à 64 ans plutôt que 65 pour élargir sa base électorale. Et ce n'est du goût de la frange droite de son électorat. Reportage à Neuilly-sur-Seine, en région parisienne, où le président sortant est arrivé en tête lors du premier tour avec 49% des suffrages exprimés. Devant Eric Zemmour à 19% et Valérie Pécresse à 15%.

"J'ai horreur des reculades"

La retraite à 64 ans ?  Un "retournement de veste", s'agace Olivier en fumant une cigarette. Ce quinquagénaire neuilléens a voté Valérie Pécresse au premier tour. Pas question pour lui de voter Macron au second. "J'ai horreur des reculades", s'agace-t-il sur Europe 1. "C'est pour avoir les voix de Mélenchon et je trouve que c'est scandaleux".

Eric, enseignant de 58 ans, renchérit. Le président sortant doit assumer sa réforme phare jusqu'au bout. Il votera pour lui par dépit. "Moi, j'attends qu'il dise où il est. Un pas à gauche, un pas à droite. Je n'aime pas cette ambivalence et je trouve que c'est très malsain. De toute façon, si on ne fait pas face aux retraites, il faudra bien que quelqu'un paye. Donc moi, je ne suis pas contre la retraite à 65 ans voire même 67 ans".

Une volonté de rassembler

Macroniste assumée, Albane, cheveux platine et sweat rose, salue la déclaration du candidat. "Je n'attends pas particulièrement qu'il fasse un pas vers la gauche parce que je ne suis pas de ce côté-là particulièrement. Mais je pense que oui, c'est une volonté de rassembler", estime-t-elle au micro d'Europe 1. Un pas vers la gauche, mais pas deux, espère ces habitants de Neuilly-sur-Seine, où François Fillon avait largement remporté le premier tour en 2017.