Pour Marine Le Pen, l'immigration a engendré "une perspective de guerre civile"

Marine Le Pen déplore l'absence d'une politique d'immigration et annonce un débat national sur l'acquisation de la citoyenneté si elle est élue.
Marine Le Pen déplore l'absence d'une politique d'immigration et annonce un débat national sur l'acquisation de la citoyenneté si elle est élue. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon Marine Le Pen, en l'absence de politique particulière en la matière, l'immigration engendre depuis 40 ans la perspective d'une "guerre civile".

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a estimé lundi que 40 ans d'immigration et d'"absence de toute politique" en la matière ont engendré "la perspective d'une guerre civile", plaidant pour une "consultation nationale" sur l'"accès à la citoyenneté". Lors d'une "conférence présidentielle" sur la citoyenneté à Paris, Marine Le Pen a déploré "les politiques d'immigration ou plutôt l'absence de toute politique de migration". "La situation est devenue incontrôlable quand, année après année, c'est par millions que se sont établis en France des migrants", a-t-elle insisté.

La candidate du FN fustige le communautarisme. D'après elle, "une partie (de ces migrants) ont recréé leur communauté d'origine et vivent sur le sol français dans une langue, selon des moeurs et des lois, qui ne sont pas de France". Et "dans les années 2000, une partie des migrants et de leurs enfants est entrée en guerre contre la France". "Depuis 40 ans au moins", a-t-elle jugé, "tout observateur lucide et objectif voit monter les problèmes quand, depuis trop d'années, d'intimidations en intimidations et d'agressions anti-françaises en actes terroristes, la perspective de la guerre civile n'est plus un fantasme."

Le "coût" de l'immigration "accablant" pour Le Pen. Marine Le Pen a ensuite critiqué les "dizaines de milliards d'euros" de la "politique de la ville", selon elle "gaspillés contre la France dans le lâche espoir d'acheter la paix civile". Pour elle, le "coût" de l'immigration est "accablant", même si "le premier ennemi" de la France n'est pas "le migrant" mais "l'individualisme radical qui fait de chaque homme ou femme une marchandise comme une autre".

Face à cela, la candidate du FN a plaidé pour la promotion de "l'amour de la France" et d'une "politique de citoyenneté", qui passerait, si elle est élue présidente, par "une consultation nationale sur un sujet précis : les conditions d'entrée, de séjour et d'acquisition de la nationalité".

"Débat national". Ce ne sera pas un référendum mais un "débat national", a précisé le numéro 2 du FN Florian Philippot, qui portera, selon Marine Le Pen, aussi "sur la nature, le périmètre et l'accès à notre système de protection sociale et à nos régimes de solidarité". "Nous négocierons avec chacun des États concernés la couverture des étudiants et des travailleurs migrants résidant temporairement en France", a également précisé la candidate FN.