Pass vaccinal : Castex dénonce des «violences inadmissibles» contre des élus

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Jean Castex a haussé le ton contre les violences visant les élus © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Le premier ministre Jean Castex a dénoncé ce mardi des "violences inacceptable" et la multiplication des agressions visant les élus avant les débats au Parlement sur le pass vaccinal. Le garage de Pascal Bois, député LREM de l'Oise, a par exemple été incendié. Le chef du gouvernement a promis de punir des "actes ignobles". 

Le Premier ministre Jean Castex a dénoncé mardi comme des "violences inacceptables" la multiplication des agressions et des menaces de mort contre des élus avant le débat à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal, promettant de punir ces "actes ignobles". "Toute violence est inacceptable dans une société démocratique", a affirmé Jean Castex, en réponse à une question du député LREM de l'Oise Pascal Bois dont le garage a été incendié la semaine dernière.

"Mais s'agissant de dépositaires de l'autorité publique, de dépositaires du suffrage universel, alors le recours à la violence, c'est la démocratie, le pacte républicain qu'il vient menacer", a-t-il souligné. "Il n'y a pas d'autre voie que la répression face à ces actes ignobles", a ajouté le chef du gouvernement.

Des agressions qui se multiplient

Les agressions et les menaces de mort se sont multipliées ses dernières semaines, principalement à l'encontre de députés de la majorité qui doit approuver cette semaine la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal. Au cours des derniers jours, plusieurs d'entre eux ont publié sur les réseaux sociaux les menaces de mort qu'ils ont reçues, jusqu'à celle de "décapitation sur la place publique" et annoncé leur intention de porter plainte.

Les élus de la majorité demandent une "condamnation unanime" de tweets comme celui du candidat pro-Frexit à la présidentielle Florian Philippot qui a promis de "communiquer abondamment sur les noms des coupables", en d'autres termes les députés qui approuveront le pass sanitaire. Face à ces menaces, le président (LREM) de l'Assemblée nationale Richard Ferrand doit faire un "point précis" en janvier avec les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti. La date n'est pas encore fixée.

Une référente désignée à l'Assemblée

Une référente a été désignée fin novembre au sein des services de l'Assemblée nationale pour "recueillir les signalements" et "conseiller" les élus. Mais les agressions ne se limitent pas aux députés : fin novembre, la voiture du maire LR de Briançon Arnaud Murgia a été incendiée. 

Le président de l'Association des maires de France (AMF) David Lisnard avait alors fait un "constat indéniable: il y a une augmentation des agressions contre les maires ou leurs adjoints, qu'elles soient physiques, verbales ou psychologiques". Le président de l'AMF doit lui aussi rencontrer prochainement M. Dupond-Moretti.

Castex fustige les oppositions après le coup de théâtre de lundi

Lundi soir, le gouvernement a essuyé un camouflet dans l'hémicycle en voyant les députés refuser de poursuivre dans la nuit l'examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, qui devait entrer en vigueur au 15 janvier.

Ce mardi, Jean Castex s'est également insurgé contre le "coup politique" des députés LR, qui ont voté lundi soir pour la suspension de l'examen à l'Assemblée du pass vaccinal, jugeant leur attitude "pas responsable". "Le virus galope et vous tirez sur le frein à main", a déploré Jean Castex en ouverture de la séance des questions au gouvernement.