Municipales à Paris : ultimes tacles entre les trois candidates pour le dernier débat

À trois jours du second tour, le débat a été tendu entre les trois candidates.
À trois jours du second tour, le débat a été tendu entre les trois candidates. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
A trois jours du second tour des municipales dimanche, les trois candidates à la mairie de Paris se sont opposées dans un débat marqué par un fort clivage entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. De son côté, Agnès Buzyn a eu quelques difficultés pour s'imposer. 

"Vous allez m'accuser de meurtre aussi?", "elle n'a pas compris": la socialiste Anne Hidalgo et la LR Rachida Dati se sont affrontées lors d'un débat âpre jeudi, face à une candidate LREM, Agnès Buzyn, parfois éclipsée.

Un fort clivage entre les candidates de la gauche et la droite

A trois jours du second tour des municipales dimanche, les trois candidates à la mairie de Paris se sont finalement retrouvées pour cet ultime débat sur BFMTV et BFM Paris, 24 heures après le report demandé par la maire sortante en soutien aux grévistes des chaînes d'information en continu, qui dénoncent un plan de licenciements massifs. Cette dernière confrontation, dont la tenue est restée incertaine jusqu'au dernier moment, a été marquée par un fort clivage entre les candidates de la gauche et la droite, face à une candidate du parti de la majorité présidentielle qui a peiné à s'imposer.

Agnès Buzyn a peiné à s'imposer

"Comme je suis extrêmement polie, je ne peux pas parler", s'est agacée Agnès Buzyn face à ses deux rivales, qui la devancent toujours dans les intentions de vote. Plusieurs thèmes ont été égrenés pendant près de deux heures: crise, propreté, sécurité, transports... Sur la sécurité, Rachida Dati a taclé l'organisation de l'exécutif parisien et estimé que Anne Hidalgo a "tellement d'adjoints, que ça les occupera".

Pour Dati la délinquance a explosé de 25% dans la Capitale

Évoquant la salle de consommation de drogue à moindre risque, dite "salle de shoot", dans le Xe arrondissement, Agnès Buzyn a reconnu ne pas s'y être rendue. "C'est pas une salle ouverte, elle n'a pas compris je crois", s'est moquée Anne Hidalgo, s'adressant d'un air complice à Rachida Dati. Interrogée sur les récentes manifestations contre les violences policières, la candidate de la droite a estimé que "l'insécurité à Paris est bien antérieure à toutes ces revendications" et rappelé que la délinquance a "explosé, tout crime confondu, de +25%".

"Si je suis élue maire de Paris, l'ordre sera respecté. Je ne laisserai pas 'Extinction rébellion' (organisation écologiste d'extrême gauche, ndlr) passer 15 jours sur le parvis de l'Hôtel de Ville parce que ces gens sont sympathiques", a ajouté Agnès Buzyn.

En réponse, Anne Hidalgo a pointé la responsabilité de l'Etat et rappelé que c'est "la préfecture de police qui a une compétence pour autoriser une manifestation à dimension nationale", évoquant brièvement les cortèges contre "la suppression d'emplois dans les hôpitaux". "Il n'y a pas de plan de suppression d'emploi dans les hôpitaux Anne Hidalgo, vous vous trompez de manifestation", a taclé Agnès Buzyn.