Marine Le Pen "ne voit pas" ce qui fait de Bolsonaro un candidat d'extrême droite

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Marine Le Pen estime que "de toute façon, dès que quelqu'un dit quelque chose de déplaisant, il est d'extrême droite dans les médias français." (image d'archives). © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP
La présidente du Rassemblement national a déclaré jeudi qu'elle ne voyait pas "ce qui fait de Jair Bolsonaro [le candidat favori à l'élection présidentielle brésilienne] un candidat d'extrême droite".

Marine Le Pen a déclaré jeudi "ne pas voir" ce qui fait de Jair Bolsonaro un candidat d'extrême droite à la présidence du Brésil, invoquant une "culture différente" et la difficulté de "transposer" en France ses propos, controversés.

Une culture "différente" et des propos "pas du tout transférables dans notre pays". "De toute façon, dès que quelqu'un dit quelque chose de déplaisant, il est d'extrême droite dans les médias français. Je ne vois pas ce qui en l'occurrence fait de Jair Bolsonaro un candidat d'extrême droite", a déclaré la présidente du Rassemblement national (ex-FN), interrogée sur France 2 sur les propos de Jair Bolsonaro au sujet des femmes ou des homosexuels.

"Mais il a sûrement tenu des propos qui sont éminemment désagréables, qui ne sont peut-être pas du tout transférables dans notre pays, c'est une culture qui est différente. Mais est-ce qu'on va à un moment donné accepter que les peuples ont des histoires et des cultures qui sont différentes, ou est-ce qu'on cherche toujours à juger, à jauger ce qui se passe à l'extérieur en vertu de notre propre culture et de notre propre histoire ?", a-t-elle demandé.

Une réponse à "l'insécurité" et "la pauvreté", selon Marine Le Pen. Pour elle, le vote des Brésiliens, qui ont placé dimanche Jair Bolsonaro en tête du premier tour avec un gros score, est "une réaction face à une situation d'insécurité terrifiante" et "de pauvreté" qui touche des dizaines de millions de personnes dans le pays. Cette "criminalité tout à fait endémique atteint la liberté des Brésiliens et face au laxisme du gouvernement précédent, ils ont lancé le signal que la sécurité était pour eux une priorité", a estimé Marine Le Pen.

Des propos polémiques. "L'erreur de la dictature (1965-84) a été de torturer sans tuer", avait déclaré en 2016 le député brésilien, grand admirateur de Donald Trump. "Je ne te violerai pas, parce que tu ne le mérites pas", déclarait-il en 2014 à une députée de gauche. "Je serais incapable d'aimer un fils homosexuel", affirmait-il en 2011.