Sur Europe 1, Philippe Bas souhaite recréer un lien de confiance avec les Français. 9:40
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Antoine Terrel , modifié à
Sur Europe 1, le sénateur LR Philippe Bas est revenu sur les manifestations contre le pass sanitaire, alors que le mouvement gagne de l'ampleur au fil des semaines. Et insiste sur l'importance de rétablir un lien de confiance avec les réfractaires, pour que les mesures soient bien appliquées.
INTERVIEW

Malgré une période estivale peu propice aux mobilisations, la contestation contre le pass sanitaire ne faiblit pas, au contraire. Samedi, plus de 200.000 personnes ont manifesté en France contre son extension, lors de rassemblements parfois émaillés de heurts avec les forces de l'ordre ou d'incidents comme ce pharmacien pris à partie à Montpellier. Invité dimanche d'Europe 1, le sénateur LR Philippe Bas défend la mesure, mais insiste sur l'importance de renouer la confiance avec les opposants. 

"Rien ne peut excuser les violences verbales et physiques", tient d'abord à préciser l'élu de la Manche. Mais pour lui, l'importance de la mobilisation depuis trois semaines est "la démonstration d'un attachement profond aux libertés" de la part des Français, même si cet attachement est "sans doute dévoyé à certains égard". 

"Il faut donner toutes les chances à ce pass sanitaire"

Car Philippe Bas, s'il appelle à "trouver le bon équilibre entre les disciplines, les contraintes, et l'exigence d'une liberté", soutient l'extension du pass sanitaire. "Face à la flambée du variant Delta, on ne peut pas ne rien faire", estime-t-il, car "cette course de vitesse entre le variant Delta et la vaccination, c'est le variant Delta qui est en train de la gagner". 

Pour l'invité d'Europe 1, "il faut donner toutes les chances à ce pass sanitaire", car "si ça n'est pas le pass sanitaire, ça ne peut être que le confinement ou le couvre-feu et il faut absolument l'éviter". 

Une gestion "chaotique" de la crise par le gouvernement

Reste que l'ampleur des manifestations vient rappeler que dans une partie de la population, la bataille est loin d'être gagnée pour le gouvernement. "Ces dernières années, la crise des gilets jaunes et la gestion assez chaotique de la crise sanitaire ont eu un effet négatif sur la confiance", analyse Philippe Bas, insistant sur l'importance de "rétablir ce lien de confiance". "Ce ne sont pas les policiers et gendarmes qui vont faire en sorte qu'on va respecter les disciplines, mais bien l'acceptation de ces disciplines par chaque Français", ajoute-t-il. 

"La situation du pays, de l'épidémie, rend absolument nécessaire de rétablir un lien de confiance avec les Français", martèle Philippe Bas, car "sans cette confiance, il n'y a pas de possibilité que toutes les disciplines qu'il faut absolument respecter, le soient réellement".